Le célèbre analyste politique israélien, Amit Segal, a exprimé vendredi sa profonde inquiétude suite à l’annonce du chancelier allemand Friedrich Merz d’imposer un embargo sur les exportations d’armes à destination d’Israël.
Cette mesure, annoncée 672 jours après le massacre du 7 octobre, intervient quelques heures seulement après la décision du cabinet sécuritaire israélien d’ordonner la prise de contrôle totale de la ville de Gaza.
Merz, considéré comme l’un des dirigeants européens les plus favorables à Israël, a surpris par la fermeté de sa déclaration :
« Les actions militaires intensifiées décidées par Israël rendent de plus en plus difficile, du point de vue du gouvernement allemand, de voir comment atteindre les objectifs fixés. Dans ces conditions, nous suspendons toute exportation d’armes susceptibles d’être utilisées dans la bande de Gaza, jusqu’à nouvel ordre. »
Tout en réaffirmant que « Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme du Hamas », le chancelier a insisté sur la nécessité de libérer les otages, d’œuvrer à un cessez-le-feu négocié et de démanteler complètement le Hamas, qui, selon lui, ne pourra jouer aucun rôle futur à Gaza.
Pour Segal, cette décision est d’autant plus préoccupante qu’elle émane d’un allié de longue date :
« La décision de l’Allemagne est très inquiétante. Merz est un chancelier ultra-amical envers Israël. Si même lui en arrive là, cela en dit long sur le changement d’atmosphère en Europe. »
Cette annonce marque un tournant diplomatique majeur et pourrait encourager d’autres États européens à adopter des mesures similaires, fragilisant encore davantage la position d’Israël sur la scène internationale.
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