Amit Sosna dans son premier témoignage vidéo : « Je savais que le terroriste préparait quelque chose, que quelque chose de grave allait se produire »

La personne enlevĂ©e Amit Sosna, qui a tĂ©moignĂ© dans une longue interview dans le « New York Times » sur l’agression sexuelle qu’elle a subie alors qu’elle Ă©tait prisonniĂšre du Hamas Ă  Gaza, dans son premier tĂ©moignage vidĂ©o, dĂ©crit ce qui lui est arrivĂ©. « J’ai Ă©tĂ© enchaĂźnĂ© pendant trois semaines Ă  Gaza, ils m’ont gardĂ© dans une piĂšce trĂšs sombre, incapable de bouger. Chaque fois que je devais aller aux toilettes, je devais demander la permission », a dĂ©crit Sosna dans le documentaire « Des cris puis du silence ». produit par Kastina Communications, qui sortira Ă  la fin du mois.

Dans le film rĂ©alisĂ© par Anat Stalinski, Amit parle Ă©galement du terroriste qui la gardait. « Son nom Ă©tait Mohammed. Il Ă©tait assis sur le lit devant moi, en short, il Ă©tait allongĂ© et je me souviens que je ne pouvais pas le regarder. J’ai dĂ©tournĂ© le regard, je me suis couvert d’une couverture pour ne pas avoir Ă  le regarder. Cela m’a mis vraiment mal Ă  l’aise. Il m’a aussi demandĂ© encore et encore si j’aime le sexe, si j’aime le sexe avec mon petit ami. Chaque fois,  je disais : Allez, arrĂȘte. J’ai essayĂ© de changer de sujet.  » Je savais qu’il prĂ©parait quelque chose. Je savais que quelque chose de grave allait se produire.  »

Elle a ajoutĂ© : « Un jour, Mohamed est venu et m’a donnĂ© des serviettes hygiĂ©niques. Il a dit ‘sang sang’. AprĂšs avoir eu vos rĂšgles, prenez une douche et lavez vos vĂȘtements. Et il l’a rĂ©pĂ©tĂ© plusieurs fois. Ensuite, j’ai eu mes rĂšgles. Cela n’a durĂ© qu’un jour, mais je lui ai fait croire que le cycle continuait jusqu’à ce que je ne puisse plus mentir. Il m’a relĂąchĂ© et m’a emmenĂ© Ă  la cuisine, m’a montrĂ© une casserole. Je me souviens avoir pensĂ© : Comment puis-je Ă©viter cela ? Je n’ai rien Ă  faire. « 
Simona Steinbrcher, la mĂšre de Doron Steinbrcher kidnappĂ©, a dĂ©clarĂ© ce matin dans une interview accordĂ©e Ă  Ynet : « Je ne sais pas ce qui lui arrive. J’ai peur pour elle, pour les femmes, pour tout le monde. Tout le monde doit sortir de ses horreurs qui se produisent lĂ -bas. Nous voulons qu’elles reviennent – ​​pas dans les cerceuils. » Jimmy Miller, un cousin de Shiri Bibas qui a Ă©tĂ© kidnappĂ©e avec ses deux jeunes enfants, a Ă©galement accusĂ© : « Des femmes et des hommes y sont maltraitĂ©s. Nous ne devrions pas savoir ce que vivent les enfants. »
Dans son tĂ©moignage au New York Times, qui a choquĂ© les proches des personnes enlevĂ©es, Sosna a dĂ©clarĂ© que  » le terroriste est venu vers moi, a poussĂ© son arme vers mon front – et m’a frappĂ©. Il m’a traĂźnĂ© jusqu’à la chambre des enfants, un piĂšce pleine de posters d’enfants – puis il m’a pointĂ© avec son fusil et m’a forcĂ© Ă  commettre un acte sexuel . » Selon elle, le terroriste qui la gardait dormait dans une piĂšce voisine et entrait dans la chambre oĂč elle Ă©tait dĂ©tenue en portant uniquement des sous-vĂȘtements. Parfois, il s’asseyait Ă  cĂŽtĂ© d’elle sur le lit, puis soulevait sa chemise et la touchait.
Selon elle, l’agression sexuelle grave qu’elle a dĂ©crite a eu lieu vers le 24 octobre : elle a dĂ©clarĂ© que tĂŽt dans la matinĂ©e, le terroriste l’avait libĂ©rĂ©e de la chaĂźne Ă  laquelle elle Ă©tait enchaĂźnĂ©e. Il a insistĂ© pour qu’elle prenne une douche, mais elle a refusĂ©. Il l’a conduite Ă  la cuisine, lui a prĂ©sentĂ© une casserole d’eau bouillante sur le gaz, puis l’a emmenĂ©e sous la douche, oĂč il lui a donnĂ© de l’eau chaude pour qu’elle puisse la verser sur elle-mĂȘme.
Elle se lava quelques minutes, puis l’entendit se tenir Ă  la porte de la salle de bain et l’appeler : « DĂ©pĂȘche-toi,  dĂ©pĂȘche-toi. Je me suis retournĂ©e et je l’ai vu debout, avec une arme ». Amit a dĂ©clarĂ© qu’elle avait essayĂ© de se couvrir avec une serviette, mais que le terroriste l’avait battue. « Amit, enlĂšve-la serviette « , lui dit-il – et elle dut se conformer Ă  sa demande, le baiser Ă  la main. Elle a dĂ©clarĂ© qu’elle craignait Ă  tout moment d’ĂȘtre Ă  nouveau agressĂ©e sexuellement.
 
Ses paroles difficiles ont Ă©tĂ© lues hier par Jordan Gonen, la sƓur de Romi Gonen, toujours dĂ©tenue en captivitĂ©, Ă  la Commission pour la promotion du statut de la femme et l’égalitĂ© des sexes Ă  la Knesset . « OĂč es-tu ? », a-t-elle demandĂ©. « Pourquoi devons-nous mendier ? J’entends ce qu’ils disent ici et c’est juste un disque rayĂ© qui se rĂ©pĂšte pendant 179 jours. Pourquoi personne ne se rĂ©veille ? Pourquoi laissez-vous ma sƓur ĂȘtre lĂ  ? Pour quoi nous battons-nous ? « 
Mia Regev, qui a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e de captivitĂ©, a dĂ©clarĂ© en larmes : « Chaque jour est un jour d’urgence, chaque minute est importante. Chaque fille lĂ -bas est victime de harcĂšlement sexuel d’une maniĂšre ou d’une autre. Peu importe la façon dont vous essayez de le faire.  Je suis une citoyenne du 7 octobre. Je n’ai pas compris pourquoi pendant des heures ils ne sont pas venus me sauver, ainsi que toutes les femmes qui Ă©taient là », a-t-elle dĂ©clarĂ©.

RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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