Les cyberattaques lancées par le groupe de Hackers anti-Israël « Anonymous » ont fait plus de bruit que d’actions, selon les experts de la cyber-sécurité israéliens, qui affirment que la couverture médiatique génère une peur inutile en décalage avec la réalité de la menace.

Anonymous, un collectif de piratage avec une organisation affaiblie après des attaques de cibles allant de PayPal à ISIS, a tenté de pirater des sites israéliens comme il le fait chaque année, le 7 Avril, depuis l’année 2013 lorsqu’il a lancé sa campagne contre Israël.

Cette année, il a menacé de mener des cyberattaques contre les bureaux du gouvernement et de publier les données personnelles de citoyens israéliens dans une opération baptisée « Opération Israël ».

Jusqu’à présent, il y a eu des fuites mineures sur des détails de cartes de crédit d’Israéliens, récupérées sur des sites mal sécurisés, selon les experts qui affirment que Anonymous a prouvé être une organisation relativement amatrice et incapable de violer les systèmes Internet hautement sécurisés d’Israël.

« Le piratage informatique a attaqué au moins 55 sites israéliens, ce jeudi, dont certains appartenant au gouvernement, comme la Knesset et les Forces de défense israéliennes » selon les hackers.

Cependant, selon des sources israéliennes, les adresses ont été fabriquées. « Nous sommes prêts pour tout type d’attaque », a déclaré un responsable israélien.

Deux des sites qui ont été attaqués étaient NCP-Israël, qui maintient un lien entre Israël et l’OCDE, et le site Web de nouvelles Mako, qui a été remis en ligne à plusieurs reprises lors de la promotion de la finale de « Big Brother », une émission de télé-réalité. Cependant, les deux sites ont repris leur activité.

La principale stratégie de Anonymous est de générer du trafic web artificiel sur des sites Web afin de surcharger un site Web jusqu’à ce qu’il s’effondre, a expliqué Nitsan Sabdan du Computer Emergency Response Team d’Israël (IL-CERT) dans un entretien avec TPS.

IL-CERT est le centre de commandement civil d’Israël pour la cyber-sécurité.

Cette tactique de piratage, connue sous le nom de « déni de service distribué » (DDoS) est relativement basique et présente peu de danger, a dit Sabdan.

«Habituellement, tout ce que nous voyons est une grande quantité d’attaquants de bas niveau qui utilisent des outils bas de gamme. La plupart de leurs membres ne sont pas très qualifiés en infraction cyber, de sorte que leur accent est mis sur la quantité et non la qualité. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de dommages considérables sur un site Web ou un service israélien ».