La tension autour de la flottille dite du “Somoud”, en route vers Gaza, a pris une nouvelle dimension dans la nuit de lundi à mardi. Les organisateurs ont affirmé qu’un de leurs navires principaux avait été touché par un drone alors qu’il mouillait dans le port de Sidi Bou Saïd, en Tunisie. L’incident, relayé sur les réseaux sociaux militants, visait à accuser Israël de sabotage délibéré.
Mais la version officielle tunisienne est tout autre. Le porte-parole de la Garde nationale maritime a déclaré qu’“aucune activité de drone n’a été détectée dans l’espace aérien du port”. Selon une première enquête technique, il s’agirait en réalité d’une panne mécanique interne ayant provoqué l’avarie de l’embarcation. L’enquête se poursuit, mais déjà, Tunis écarte la thèse d’une attaque extérieure.
Cet épisode illustre une nouvelle fois la stratégie médiatique des flottille pro-palestiniennes, qui cherchent à internationaliser le conflit en multipliant les accusations spectaculaires. La campagne “Somoud”, inspirée des précédents convois maritimes vers Gaza, joue sur l’imaginaire victimaire et tente d’impliquer des acteurs régionaux dans une confrontation directe avec Israël.
À Jérusalem, les autorités gardent pour l’heure le silence, mais des analystes soulignent que l’État hébreu n’a aucun intérêt à intervenir sur le sol tunisien, surtout dans une zone aussi surveillée. “Il s’agit d’une opération de communication, pas d’un fait militaire”, résume un expert israélien de la sécurité maritime cité par Infos-Israel.News.
En Tunisie, cet incident survient dans un climat politique fragile, où toute suspicion d’ingérence étrangère peut attiser les tensions internes. Mais la réaction rapide de la Garde nationale démontre une volonté claire de désamorcer l’affaire et de ne pas être instrumentalisée par une campagne anti-israélienne.
Cette affaire rappelle aussi les précédents épisodes des flottilles vers Gaza, régulièrement utilisés comme vitrines propagandistes. Loin de représenter une aide humanitaire, ces opérations visent avant tout à délégitimer Israël sur la scène internationale, alors même que le Hamas, maître absolu de Gaza, reste classé organisation terroriste par l’Union européenne et les États-Unis (voir sur Wikipédia).
Dans un contexte où les pressions internationales pour reconnaître un État palestinien se multiplient, ce genre d’incidents symboliques sert de caisse de résonance aux courants anti-israéliens. Mais à l’épreuve des faits, la mécanique de la désinformation se heurte souvent à la vérification immédiate des autorités locales, comme l’a montré la Tunisie cette fois.
Reste une constante : chaque nouvelle “aventure maritime” rappelle combien la bataille se joue aussi sur le terrain médiatique. Pour Israël, ces mises en scène ne sont pas seulement des provocations, mais des tentatives coordonnées de miner sa légitimité à se défendre contre ses ennemis. Et pour les sociétés arabes, la question est de savoir si elles se laisseront encore longtemps piéger dans ce jeu dangereux.
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