Les résultats du sondage d’un site russe confirment les données des chercheurs israéliens sur le niveau élevé de «scepticisme vis-à-vis des vaccins» parmi les Israéliens russophones. À cet égard, ils ne sont presque pas différents des Arabes et des «Haredi» – le pourcentage de «refuseniks» provenant des vaccinations dans ces trois communautés est plusieurs fois plus élevé que parmi le reste de la population d’Israël.

30% des 1500 participants du sondage ont exprimé une ferme intention de ne pas se faire vacciner contre le coronavirus en aucune circonstance. 6,7% affirment avoir des contre-indications médicales à la vaccination, plus de 23% – presque un quart ! – estiment que «les vaccinations sont nocives et dangereuses».

Seuls 42% des répondants ont été vaccinés ou sont prêts à le recevoir par souci pour leur propre santé et celle des autres – sans incitations, ni sanctions supplémentaires. 17% sont prêts à se faire vacciner, si sans cela on ne leur donne pas la possibilité de retrouver une vie libre, environ 10% soutiennent l’idée d’incitations matérielles et de primes pour les vaccinés.

L’un des lecteurs, Sergei B., a décidé de partager avec les éditeurs ses réflexions sur les raisons possibles du désir insuffisant de se faire vacciner contre une infection qui paralysait la vie et tuait des millions de personnes dans le monde.

Sergueï estime qu’il ne s’agit pas d’une méfiance particulière à l’égard du gouvernement (selon les études israéliennes, cette raison explique le niveau élevé de «scepticisme vaccinal dans le secteur arabe) – d’autres facteurs gênent les Russes.

En particulier, à son avis, beaucoup sont découragés par le statut de monopole du vaccin Pfizer. «Les gens n’avaient pas le choix, seulement Pfizer, s’ils avaient eu la possibilité de se faire vacciner avec plusieurs vaccins, je suis sûr que tout se serait déroulé beaucoup plus rapidement et avec plus de succès», écrit le lecteur. (Depuis quand choisissons nous la marque du vaccin, choisissez vous la marque du vaccin contre la grippe ? )

Il voit le deuxième facteur important dans l’impossibilité d’une communi-cation efficace avec le ministère de la Santé en russe (Heureusement qu’il n’est pas Français !). Sergei lui-même a reçu deux vaccinations, mais ne peut pas obtenir le « passeport vert » tant convoité en raison de son manque de connaissance de l’hébreu ( Il suffit de le faire imprimer sur le site du ministere de la santé, avec l’aide d’un proche ? )«Peut-être vaut-il la peine d’améliorer les sites de réception des « Green Spacers », avec la possibilité de les traduire dans d’autres langues », écrit Sergey. Pourtant il le site est traduit en russe, anglais et arabe, mais le Français n’est toujours pas de la priorité du ministere…

En effet, sur le site Internet du ministère de la Santé, il n’est pas possible de délivrer un certificat de vaccination sans au moins une connaissance minimale de l’hébreu. Jusqu’à présent, il n’y a qu’une page de titre en russe (et pas du tout en Français), le lien «délivrer un certificat de vaccination» mène à une page en hébreu, où, cependant, il vous suffit de saisir le numéro de carte d’identité de la Teouda Zeout, le numéro de téléphone et la date de naissance. Le service fonctionne déjà, bien que par intermittence – parfois le site «se fige» au stade de la vérification par SMS.

Ce n’est pas d’une grande difficulté… soyons sincères… Qui a dit que ce sont les Français qui se plaignent toujours en Israël ?