Human Rights Watch et Amnesty International ont fermement condamné le gouvernement israélien pour « avoir attaqué le mouvement international des droits humains » après que le ministre de la Défense Benny Gantz a déclaré six ONG palestiniennes « organisations terroristes ». La liste des organisations interdites comprenait des organisations de défense des droits humains bien connues Addameer et Al-Haq, la branche palestinienne de l’organisation internationale pour la protection des enfants Défense des enfants International – Palestine et d’autres organisations qui coopèrent étroitement avec les défenseurs internationaux des droits humains.
Human Rights Watch et Amnesty International ont déclaré dans une déclaration conjointe que les organisations interdites par le ministre israélien de la Défense « représentent le meilleur du mouvement mondial des droits humains ». « Nous soutiendrons leur combat contre cette décision scandaleuse », promet Human Rights Watch.
L’ordre de déclarer les associations civiles palestiniennes organisations terroristes a été émis par le ministère de la Défense le 19 octobre. Haaretz a rapporté aujourd’hui que six ONG surveillant les violations des droits humains dans les territoires palestiniens ont été déclarées « terroristes » en raison de leurs liens avec le Front populaire de libération de la Palestine, du moins selon un arrêté signé par le ministre de la Défense. Selon l’explication officielle, ces organisations recevaient « frauduleusement » des financements des gouvernements européens et versaient des salaires aux militants du FPLP ainsi qu’aux familles des prisonniers terroristes.
Human Rights Watch rejette ces explications. « Pendant des décennies, les autorités israéliennes ont systématiquement tenté d’éradiquer la surveillance des droits humains et de punir ceux qui critiquent son autorité répressive sur les Palestiniens. Alors que nos militants et nos organisations ont été confrontés à des déportations et à des interdictions de voyager, le principal coup de répression est toujours dirigé contre les défenseurs des droits humains palestiniens », indique le communiqué. La nouvelle ordonnance du ministre de la Défense a été considérée comme « le signe d’une escalade dangereuse qui menace de bloquer le travail des organisations de la société civile les plus importantes en Palestine ».
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :