Derrière ces mots glaçants prononcés par Yarden Bibas lors des funérailles de son épouse et de ses enfants se cache un drame d’une intensité insoutenable. Un choix imposé par la terreur, une tentative désespérée de protéger sa famille retranchée dans leur maison de Nir Oz, tandis qu’il prenait les armes pour faire face aux assaillants.

Le 7 octobre dernier, lors de l’attaque sanglante du Hamas contre Nir Oz, des terroristes ont envahi le kibboutz, semant la mort et la désolation. Yarden Bibas, armé seulement d’un pistolet, s’est retrouvé confronté à des hommes équipés de fusils automatiques. Quelques instants avant d’être capturé, il a envoyé un message vocal bouleversant à sa sœur :
« Ils entrent chez nous… J’ai peur… Je ne plaisante pas, je suis terrifié… J’ai un pistolet, eux ont des armes automatiques… Ils sont là. »

Ces minutes furent les dernières avant son enlèvement. Lui, son épouse Shiri et leurs deux enfants, Ariel, 4 ans, et Kfir, 9 mois, furent emmenés en captivité. Shiri, dans un ultime instinct maternel, tenta de les protéger jusqu’au bout, mais tous trois furent assassinés en détention.

Lors des funérailles, Yarden Bibas, brisé, a lâché ces mots terribles :
« Shiri, je suis désolé de ne pas avoir pu vous protéger. Si j’avais su ce qui allait arriver, je n’aurais pas tiré. »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Ce cri du cœur reflète un tourment insurmontable. Ce jour-là, quitter la maison pour défendre les siens lui a semblé être la seule option. Mais aujourd’hui, il est rongé par une question obsédante : aurait-il pu changer leur destin en restant à leurs côtés ?

Le deuil, la douleur et l’insupportable sentiment d’impuissance s’entrelacent dans cette tragédie, laissant un homme face à l’insoutenable poids de l’absence.