Le ministre du Logement et de la Construction, Yitzhak Goldknopf, brandit à nouveau la menace d’un éclatement de la coalition si la loi d’exemption du service militaire pour les étudiants en yeshiva n’est pas adoptée. Ce matin, le journal ultra-orthodoxe HaModia a relayé ses déclarations, formulées lors de la réunion du parti Judaïsme unifié de la Torah.

Goldknopf pose un ultimatum clair : soit la loi est votée avant le budget, assurant ainsi la pérennité du gouvernement, soit elle est repoussée, entraînant l’effondrement de la coalition et des élections anticipées dès l’été.

« La loi visant à régulariser le statut des étudiants de yeshiva devait être adoptée dès la formation du gouvernement, au même titre que d’autres lois exigées par nos partenaires de coalition. Nous avons accepté des reports successifs : après la formation du gouvernement, après le budget, après la guerre… Mais cela ne peut plus durer, » a-t-il affirmé avec fermeté.

Un ultimatum sans concession

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Le ministre souligne que des progrès ont été réalisés : « Le ministre de la Défense Gallant, qui faisait obstruction, a été remplacé. Les discussions en commission ont commencé. Mais ce n’est pas suffisant. Nous n’avons toujours pas de loi. »

Conscient de l’enjeu, Goldknopf insiste sur la nécessité d’une position unie au sein de sa faction : « Nous devons présenter un front commun afin que ni le Premier ministre ni les autres membres de la coalition ne puissent jouer la division entre nous. »

Selon lui, deux issues sont désormais possibles : « Soit la loi est rejetée aujourd’hui et nous allons vers des élections anticipées, soit nous nous battons pour son adoption avant la pause estivale. Dans ce cas, soit le gouvernement tombe, soit il tient bon jusqu’à son terme. »

Une menace réelle pour la stabilité gouvernementale

En conclusion, Goldknopf se range derrière la position des autorités rabbiniques : « Nous n’agirons pas sans consulter nos grands rabbins. C’est uniquement selon leurs directives que nous prendrons notre décision. »

Dans un climat politique déjà tendu, cette prise de position radicale place la coalition au pied du mur. Le choix entre maintenir l’unité gouvernementale ou répondre aux exigences de la faction ultra-orthodoxe s’annonce périlleux.