Arno Klarsfeld exhorte Emmanuel Macron à dénoncer l’islam radical et à soutenir Israël

L’avocat Arno Klarsfeld, fils des célèbres chasseurs de nazis Serge et Beate Klarsfeld, a interpellé Emmanuel Macron sur sa politique au Proche-Orient. Dans une lettre publique et une intervention sur i24NEWS, il accuse la France de mener une « coalition diplomatique » contre Israël et avertit que ce positionnement nourrit l’antisémitisme en France.

« Accuser Israël de barbarie ou suggérer l’idée d’un génocide, c’est alimenter mécaniquement l’antisémitisme », a-t-il affirmé. Selon lui, la diplomatie française, en plaidant pour la reconnaissance d’un État palestinien dès le 22 septembre à l’ONU, envoie un signal destructeur pour la sécurité d’Israël et la cohésion de la communauté juive française.

Arno Klarsfeld rappelle que « la majorité des Juifs français soutiennent Israël face au Hamas, au Hezbollah et à l’Iran, dont l’objectif affiché reste la destruction de l’État juif ». Pour lui, Emmanuel Macron se trompe de cible : « Chaque jour, le président devrait demander au Hamas pourquoi ils affament volontairement leur population, refusent de libérer les otages et continuent à tuer. »

Au-delà des critiques, l’avocat propose un geste symbolique au chef de l’État : planter un arbre en mémoire d’Ilan Halimi, assassiné en 2006 lors d’un crime antisémite qui avait profondément marqué la France. Mais ce geste, précise-t-il, doit s’accompagner d’une dénonciation claire de l’islam radical et de ses soutiens. « Ce sont eux qui sont responsables du départ massif des Juifs des banlieues françaises », rappelle-t-il.

Dans sa lettre, Klarsfeld avance aussi des pistes concrètes : introduire des entretiens sur la perception des Juifs dans les procédures d’asile et de titres de séjour, et garantir par l’ARCOM une représentation plus équilibrée dans les médias publics. L’objectif : endiguer un climat qu’il estime de plus en plus hostile à la communauté juive.

« C’était court, respectueux, mais sincère », conclut-il. Une formule qui reflète à la fois sa volonté de rester dans le registre du dialogue institutionnel et la gravité de son alerte. Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à reconnaître un État palestinien à l’ONU, ces avertissements s’ajoutent à ceux de responsables israéliens et de figures politiques juives françaises, tous convaincus que la ligne actuelle de la France risque d’embraser davantage les tensions, en France comme au Moyen-Orient.

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