Les prisonniers Arnaud Mimran et Eric Robic ont tenté d’obtenir un traitement préférentiel, tandis que le franco-israélien Fabrice Touil les a soutenus de l’extérieur, soupçonnent les enquêteurs.
Sept hommes, dont un aumônier juif, deux détenus juifs, un directeur et un superviseur dans l’une des plus grandes prisons de France, ont été arrêtés lundi pour suspicion de corruption, ont indiqué à l’AFP des sources proches de l’enquête.
Le directeur et le superviseur employés par la prison de Fresnes, dans la banlieue de Paris, sont soupçonnés d’avoir reçu des pots-de-vin de détenus en échange d’un traitement préférentiel. Près de 280 000 euros auraient été retrouvés lors des perquisitions de la prison et de leurs maisons.
Mimran, qui a par le passé affirmé avoir fait des dons au Premier ministre Benjamin Netanyahu, a été emprisonné en juillet 2016 pour huit ans et a écopé d’un million d’euros pour sa part dans une fraude de plus de 283 millions d’euros.
Robic a été condamné à cinq ans de prison en décembre 2014 pour un meurtre avec délit de fuite de Lee Zeitouni, 25 ans, à Tel Aviv en 2011. Robic s’est enfui en France après l’incident.
Un troisième homme, Fabrice Touil, un double citoyen franco-israélien également soupçonné d’implication dans l’escroquerie sur les émissions de carbone, a été arrêté chez lui à Paris parce qu’il était soupçonné d’avoir été l’intermédiaire qui a transmis l’argent des prisonniers aux fonctionnaires.
Les enquêteurs essaieraient de comprendre le rôle joué par Avraham Philippe Chelly, aumônier juif de la région Ile de France.
En décembre 2016, deux superviseurs de prison ont été interrogés parce qu’ils étaient soupçonnés d’avoir fourni des téléphones cellulaires, de la nourriture et de l’alcool à des prisonniers en échange d’un paiement.
Au début du mois de mars, Adeline Hazan, la contrôleuse des prisons française, a décrit la prison de Fresnes, remplie à peu près au double de sa capacité prévue, comme «épouvantable» avec «des rats à peu près partout».