Attentat à New Delhi : les États-Unis et le Royaume-Uni publient une alerte de voyage pour l’Inde

Au lendemain d’une explosion Ă  proximitĂ© du mĂ©tro de New Delhi, les gouvernements amĂ©ricain et britannique appellent leurs ressortissants Ă  la prudence. Les deux pays dĂ©conseillent tout dĂ©placement vers la frontiĂšre indo-pakistanaise et plusieurs zones du nord de l’Inde, tandis que la police locale craint d’autres attaques.

Les ambassades occidentales en Inde sont en alerte maximale.
Quelques heures aprĂšs l’explosion d’une voiture piĂ©gĂ©e prĂšs de la station de mĂ©tro de Lal Qila (la forteresse rouge), les dĂ©partements d’État amĂ©ricain et britannique ont Ă©mis mardi matin une mise en garde urgente Ă  l’attention de leurs ressortissants.
Les deux chancelleries Ă©voquent un risque accru d’attentats, notamment dans les zones touristiques et les grandes mĂ©tropoles.


Une menace diffuse aprùs l’attentat de Delhi

L’explosion, survenue la veille au soir dans l’un des quartiers les plus frĂ©quentĂ©s de la capitale indienne, a fait craindre un retour du terrorisme urbain dans le pays.
La police locale a ouvert une enquĂȘte, sans confirmer pour l’heure la nature exacte de l’attaque qui a fait 13 morts.

Mais selon la presse indienne, les autoritĂ©s soupçonnent des groupes islamistes opĂ©rant depuis la frontiĂšre pakistanaise d’avoir planifiĂ© l’attentat, dans un contexte de tensions croissantes entre New Delhi et Islamabad.

Face à ces incertitudes, les missions diplomatiques occidentales ont préféré agir sans attendre.
L’ambassade des États-Unis Ă  New Delhi a publiĂ© un communiquĂ© appelant les AmĂ©ricains Ă  Ă©viter tout rassemblement, Ă  « suivre les mĂ©dias locaux » et Ă  « rester attentifs Ă  leur environnement immĂ©diat ».
Elle recommande aussi d’éviter l’ensemble du secteur de la forteresse rouge, haut lieu touristique et symbole historique de la capitale.


Londres suit Washington

Dans la foulée, le Foreign Office britannique a diffusé un avis similaire, déconseillant toute présence dans un rayon de dix kilomÚtres autour de la frontiÚre indo-pakistanaise, ainsi que tout déplacement vers le Jammu-et-Cachemire, région toujours instable.
Le passage frontalier de Wagah–Attari, reliant l’Inde au Pakistan, a Ă©tĂ© fermĂ© jusqu’à nouvel ordre.

Le communiquĂ© prĂ©cise que les villes de Pahalgam, Gulmarg, Sonamarg et Srinagar sont formellement interdites aux touristes britanniques, Ă  l’exception des vols directs vers la ville de Jammu.
Les autoritĂ©s britanniques recommandent Ă©galement d’éviter l’État de Manipur, oĂč un couvre-feu partiel est en vigueur aprĂšs plusieurs affrontements communautaires.

Ces avertissements, rares par leur simultanĂ©itĂ©, soulignent l’inquiĂ©tude grandissante des chancelleries occidentales face Ă  la dĂ©tĂ©rioration du climat sĂ©curitaire dans le sous-continent.


L’Inde sur le qui-vive

Le gouvernement indien, dirigĂ© par le Premier ministre Narendra Modi, a ordonnĂ© une alerte de niveau maximal dans plusieurs États, notamment dans le Pendjab et le Cachemire, craignant d’éventuelles rĂ©pliques.
La sécurité a été renforcée dans les gares, les aéroports et les stations de métro, tandis que les autorités locales ont intensifié les patrouilles autour des sites religieux et touristiques.

Des perquisitions sont en cours à New Delhi et dans les zones périphériques.
Selon la presse indienne, plusieurs suspects auraient été interpellés pour interrogatoire, sans que leurs identités ne soient révélées.


Tourisme sous tension

L’Inde, troisiĂšme destination touristique d’Asie, s’attendait Ă  un record d’affluence Ă©trangĂšre pour l’hiver 2025–2026, aprĂšs le rebond post-Covid.
Mais cette alerte pourrait peser lourdement sur le secteur : les tours opérateurs annoncent déjà des annulations massives de circuits vers le nord du pays.

Les professionnels craignent une spirale d’inquiĂ©tude similaire Ă  celle qui avait suivi les attentats de Bombay en 2008, lorsqu’une sĂ©rie d’attaques coordonnĂ©es avait fait 175 morts et durablement entamĂ© la confiance des voyageurs Ă©trangers.

Un responsable de l’agence “Incredible India” a reconnu sous couvert d’anonymat :

« Chaque alerte occidentale a un impact immĂ©diat. MĂȘme si la situation est sous contrĂŽle, le simple mot “attentat” suffit Ă  geler les rĂ©servations. »


Des tensions géopolitiques persistantes

L’avertissement des États-Unis et du Royaume-Uni intervient sur fond de rivalitĂ© militaire entre l’Inde et le Pakistan, dont la frontiĂšre commune est l’une des plus surveillĂ©es au monde.
Les services de renseignement indiens estiment que plusieurs cellules terroristes transfrontaliÚres opÚrent toujours depuis la région du Cachemire, alimentées par des réseaux proches des talibans afghans.

Les États-Unis, qui entretiennent des liens Ă©conomiques Ă©troits avec New Delhi, redoutent que de nouveaux attentats dĂ©stabilisent un partenaire stratĂ©gique clĂ© dans leur politique asiatique.
Quant à Londres, elle se trouve confrontée à une forte présence de la diaspora pakistanaise sur son sol et cherche à ménager les deux capitales.


La prudence avant tout

Sur les rĂ©seaux sociaux, les ambassades ont relayĂ© leurs consignes Ă  l’attention des voyageurs :

  • Ă©viter les transports publics bondĂ©s ;
  • limiter les dĂ©placements nocturnes ;
  • conserver une piĂšce d’identitĂ© en permanence ;
  • et signaler toute activitĂ© suspecte.

Les autorités indiennes, elles, exhortent la population à ne pas céder à la panique.
Le porte-parole de la police de New Delhi a déclaré :

« Nous contrĂŽlons la situation. Les mesures de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© renforcĂ©es et il n’y a pour l’instant aucune menace directe. Mais la vigilance reste nĂ©cessaire. »


Une capitale sous surveillance

Autour de la forteresse rouge, la circulation a été partiellement bloquée et les forces de sécurité inspectent les véhicules à chaque carrefour.
La zone, classĂ©e au patrimoine mondial de l’UNESCO, attire des milliers de visiteurs chaque jour.
Les habitants tĂ©moignent d’une prĂ©sence policiĂšre inhabituelle, tandis que les stations de mĂ©tro proches du site restent ouvertes mais surveillĂ©es par des unitĂ©s spĂ©ciales.

Pour l’heure, aucun groupe n’a revendiquĂ© l’attentat.
Les autoritĂ©s indiennes privilĂ©gient la piste d’une action locale inspirĂ©e par des rĂ©seaux terroristes rĂ©gionaux.


Une stabilité menacée

Cette nouvelle alerte intervient dans un climat déjà tendu sur le sous-continent, marqué par les rivalités religieuses, la montée du nationalisme hindou et les tensions communautaires.
Si l’enquĂȘte confirme la nature terroriste de l’attentat, elle pourrait relancer un cycle de mesures sĂ©curitaires et de reprĂ©sailles militaires, avec un risque de dĂ©stabilisation rĂ©gionale.

Pour l’instant, l’heure est à la prudence.
Mais dans les rues de New Delhi, les habitants vivent dĂ©sormais au rythme des contrĂŽles et des sirĂšnes, conscients que la menace peut frapper n’importe oĂč, Ă  n’importe quel moment.

 


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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