Ces derniĂšres annĂ©es, les tentatives de lâIran de crĂ©er une rupture en Ăgypte ont Ă©chouĂ©, sur fond de main de fer du rĂ©gime Ă©gyptien, qui dĂ©nonce toute activitĂ© subversive iranienne sur son territoire. Aucune des tensions entre les deux pays nâa atteint de nouveaux sommets, les ambassadeurs ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s dans leur pays et les cas dâarrestations dâespions iraniens ont Ă©tĂ© rĂ©duits au silence.Â
LâIran et lâĂgypte ont une histoire complexe dâhostilitĂ©. Ainsi, par exemple, Le Caire nâoublie pas que lâassassin du prĂ©sident Anouar Sadate, Khaled al-Islambuli, Ă©tait iranien et que le rĂ©gime iranien a immortalisĂ© son nom dans une rue principale de la capitale, TĂ©hĂ©ran. AprĂšs tout, lâIran pour sa part nâoublie pas que le shah persan, Muhammad Reza Shah Pahlavi, a Ă©levĂ© lâEgypte pour le faire et lâa enterrĂ© en grande pompe dans une magnifique tombe de la capitale du Caire mĂȘme.
Le rĂ©gime chiite iranien, qui aspire Ă lâhĂ©gĂ©monie rĂ©gionale, entre en conflit Ă plusieurs reprises avec le concept dâhĂ©gĂ©monie rĂ©gionale et le leadership Ă©gyptien. Le Caire se considĂšre, avec lâArabie saoudite, comme lâexportateur et lâimportateur du monde musulman sunnite. En attendant, il embrasse la principale institution islamique sunnite Al-Azhar, dâoĂč sont Ă©mises des dĂ©cisions halakhiques ou des fatwas religieuses dans divers contextes de la vie musulmane, et dont il nourrit encore plus fortement lâimam qui se tient Ă sa tĂȘte comme celui dont les paroles ont une grande portĂ©e religieuse. (et donc politique) dans tout le monde musulman. La subversion iranienne de lâhĂ©gĂ©monie rĂ©gionale et lâaccroissement de son influence dans la rĂ©gion sont incompatibles avec les ambitions des dirigeants Ă©gyptiens.
Ces derniĂšres annĂ©es, le rĂ©gime des ayatollahs sâest renforcĂ© et a tranquillement commencĂ© Ă sâengager dans la « prĂ©servation » des tombes des saints chiites en Jordanie, en particulier celles proches de la frontiĂšre commune entre la Jordanie et IsraĂ«l. Ce phĂ©nomĂšne nâa pas non plus reçu une attention particuliĂšre dans les mĂ©dias israĂ©liens. Le rĂ©gime jordanien, qui a connu une faiblesse croissante au cours des derniĂšres dĂ©cennies sur fond dâĂ©conomie chancelante, de nuĂ©es de rĂ©fugiĂ©s qui affluent depuis la Syrie ces derniĂšres annĂ©es et de nombreux citoyens palestiniens que la direction du Hamas se plaĂźt Ă inciter depuis son siĂšge Ă Gaza , a du mal Ă faire face au phĂ©nomĂšne.Â
En tant que personne qui croit en la protection continue des lieux saints de lâislam, et entre-temps de la mosquĂ©e Al-Aqsa, il est difficile dâimaginer que le roi Abdallah de Jordanie dort paisiblement face Ă la tentative iranienne en cours de renforcer lâemprise de TĂ©hĂ©ran sur son royaume, Ă©galement Ă travers le renforcement du Hamas et ses tentatives incessantes de « voler » la propriĂ©tĂ© de la famille royale jordanienne sur al-Aqsa.
Mais lâactuelle direction iranienne, qui ne se contente pas de violer, emprisonner, pendre et maltraiter les femmes iraniennes, mais a commencĂ© rĂ©cemment, dans un sursaut de crĂ©ativitĂ© draconienne et surtout malsaine, Ă enlever lâĆil droit de la plus belle des femmes iraniennes pour avertir les opposants au gouvernement et empoisonner des milliers dâadolescentes iraniennes pour se venger du soulĂšvement contre le rĂ©gime, qui sâefforce dâaccroĂźtre son influence ici aussi â en IsraĂ«l.
Ainsi, discrĂštement et sous le radar, un noyau chiite « bleu-blanc » se dĂ©veloppe pour lui dans lâĂtat dâIsraĂ«l, et pour la protection des cĆurs des grands imams arabes, les citoyens sunnites de lâĂtat dâIsraĂ«l. La prĂ©dication silencieuse de la voie islamique chiite, la croissance des noyaux soutenant le rĂ©gime alĂ©vi en Syrie et celui qui dirige lâIran ne sont plus quelque chose dâillusoire et dâinconnu dans la sociĂ©tĂ© arabe en IsraĂ«l, et bien sĂ»r aussi parmi les chefs des autoritĂ©s arabes en la partie nord de lâĂtat dâIsraĂ«l, y compris Ă Nazareth et ailleurs.
Plus les divisions internes de lâĂtat dâIsraĂ«l seront profondes, plus facile sera la quĂȘte iranienne pour renforcer le mĂȘme noyau mentionnĂ© ci-dessus. Dans le mĂȘme temps, tant que la sociĂ©tĂ© arabe continuera dâĂȘtre une entitĂ© marginale, loin des yeux des mĂ©dias et du gouvernement, certaines parties de celle-ci pourraient facilement devenir un outil entre les mains dâentitĂ©s hostiles telles que lâIran. Comme cela a Ă©tĂ© fait dans dâautres pays de la rĂ©gion, oĂč les Ă©meutes et les divisions ont Ă©tĂ© exploitĂ©es au maximum par le rĂ©gime iranien, la mĂȘme chose sera faite ici. Si seulement nous le permettions.
Le rĂ©gime iranien a prouvĂ© maintes et maintes fois quâil ne cherchait aucun moyen dâatteindre lâobjectif â lâhĂ©gĂ©monie rĂ©gionale â et quoi de mieux que dâĂȘtre le facteur musulman qui rĂ©ussira à « sauver » Al-Aqsa des sionistes ? Quiconque nâen veut pas Ă lâempoisonnement massif dâĂ©coliĂšres, Ă lâarrachage des yeux des femmes, au meurtre de musulmans dans le Golfe en armant les Houthis au YĂ©men et au meurtre de citoyens ukrainiens au moyen de technologies de pointe dans une guerre qui nâest pas pour lui, ne regrettera mĂȘme pas un instant lâeffondrement de « lâentitĂ© sioniste » sur ses habitants. Mieux vaut reprendre ses esprits et se rĂ©veiller avant quâil ne soit trop tard.
Lâauteur est un ancien membre de la KnessetÂ
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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