La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a déclenché une tempête diplomatique en déclarant samedi que son gouvernement envisage sérieusement d’imposer des sanctions à Israël en raison de la poursuite des opérations militaires à Gaza et en Judée-Samarie.
S’exprimant dans les colonnes du quotidien Jyllands-Posten, la dirigeante de centre-droit, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne, a affirmé qu’Israël va “trop loin” et que “Netanyahou est désormais un problème en soi”.
Elle a dénoncé une situation humanitaire “horrible et totalement catastrophique” dans la bande de Gaza, tout en critiquant la politique de colonisation israélienne en Cisjordanie. “Nous voulons accroître la pression sur Israël, mais nous n’avons pas encore obtenu le soutien de tous les États membres de l’UE”, a précisé Frederiksen, ajoutant que son gouvernement examine plusieurs pistes : sanctions contre des ministres, des colons ou même contre l’État israélien dans son ensemble.
La cheffe du gouvernement a souligné que, comme dans le cas de la Russie, l’objectif est de concevoir des mesures ayant “l’impact le plus fort possible”. Néanmoins, Copenhague ne prévoit pas pour l’instant de reconnaître un État palestinien de manière unilatérale.
Cette sortie intervient quelques jours après une déclaration commune de 24 pays, dont la France, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Irlande et le Canada, appelant Israël à permettre l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire à Gaza. Dans leur texte, ces chancelleries exigent que les organisations internationales puissent opérer librement, que les civils et le personnel médical soient protégés, et que l’armée israélienne renonce à “l’usage de la force létale” dans les zones de distribution d’aide.
À noter que l’Allemagne et l’Italie n’ont pas signé ce document, ce qui témoigne une fois de plus des fractures profondes au sein de l’UE sur la politique à adopter vis-à-vis d’Israël.
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