Lundi soir, la Knesset a adopté deux projets de loi contre l’UNRWA, l’agence des Nations Unies créée pour aider les palestiniens. 92 députés sur 102 présents ont voté pour la loi interdisant à l’UNRWA d’être présente et de fournir des services sur le territoire souverain d’Israël – l’opposition a fait preuve d’une totale unanimité avec la coalition au pouvoir et a également ignoré les recommandations des conseillers juridiques de s’abstenir d’adopter une loi qui promet le pays a des complications juridiques inutiles sur la scène internationale.

Seuls les députés arabes ont voté contre. La faction travailliste ne s’est pas présentée au vote.

La première loi ordonne à l’UNRWA de cesser « toutes ses activités » dans le pays (y compris à Jérusalem-Est, où l’UNRWA opère dans le camp de Shuafat) à compter du 1er janvier 2025. La seconde interdit à toutes les organisations gouvernementales toute coopération avec l’agence des Nations Unies – y compris la délivrance de visas et la coordination avec le Bureau du coordonnateur gouvernemental dans les territoires disputés. Cela signifie que les opérations de l’UNRWA à Gaza ne seront plus possibles.

Le vote a été une gifle pour les États-Unis et leurs alliés occidentaux : l’administration Biden a demandé de toute urgence de ne pas soumettre cette loi au vote aujourd’hui. Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 – Allemagne, France, Grande-Bretagne, Canada, Australie, Japon et Corée du Sud – ont fait hier la même demande à Israël.

Dans une déclaration commune, ils ont appelé Israël « à respecter ses obligations internationales, à maintenir les privilèges et immunités de l’UNRWA et à assumer ses responsabilités en fournissant une aide humanitaire complète, rapide, sûre et sans restriction sous toutes ses formes, ainsi qu’en fournissant une assistance humanitaire désespérément nécessaire » à la population civile.