La motivation du déclassement de la France devrait-elle inquiéter les Israéliens ? Fitch écrit que « l’impasse politique et les mouvements sociaux présentent un risque pour le programme de réforme de Macron et pourraient créer une pression pour une politique budgétaire plus expansionniste et l’inversion des réformes mises en œuvre ». On parle de manifestations de protestation à plusieurs millions de dollars contre la réforme des retraites approuvée par le gouvernement français.
La France, selon les économistes de Fitch, souffre d’un important déficit budgétaire et d’une croissance économique modeste. Selon les prévisions de l’agence, le déficit budgétaire du pays passera à 5% cette année, alors qu’en 2022 il était d’environ 4,7%. En 2022, le déficit était de 111,6 % du PIB de la France. Le gouvernement vise à le ramener à 108,3% du PIB en 2027. L’objectif de l’Union européenne est de ramener le déficit du pays à 60% du PIB.
Fitch est la première des trois principales agences de notation à dégrader la dette souveraine de la France suite à la réforme des retraites.
À la mi-avril, Moody’s a changé la perspective d’Israël de « positive » à « stable », mais a laissé la note inchangée. L’agence a averti que la poursuite de la réforme judiciaire pourrait conduire à une rétrogradation. Israël, comme la France, est secoué par des manifestations de masse, mais le déficit budgétaire d’Israël est bien meilleur : en 2022, il était de 60,9 % du PIB (contre 68 % la première année de la pandémie). C’est un indicateur dont Paris ne peut que rêver.