Australie et la « reconnaissance » d’un État palestinien : le double jeu révélé

L’annonce tonitruante de l’Australie de reconnaître un « État palestinien » a fait grand bruit dans les chancelleries. Certains se sont empressés de saluer un « pas courageux », d’autres y ont vu une trahison envers Israël. Mais derrière les discours officiels, une enquête détaillée révèle une réalité bien différente : Canberra a injecté plus de 2,5 milliards de dollars dans l’industrie de défense israélienne au cours des deux dernières décennies. Oui, vous avez bien lu : pendant qu’elle sermonne Jérusalem sur la scène internationale, l’Australie arme l’État hébreu et équipe son armée avec des systèmes de pointe « made in Israel ».

D’après l’investigation menée par la journaliste Stephanie Tran, les chiffres sont sans appel : Elbit Systems et ses filiales ont engrangé à elles seules près de 1,92 milliard de dollars de contrats. Israel Aerospace Industries (IAI) a bénéficié de 307 millions de dollars. Rafael (en partenariat avec Pearson Engineering et une société australienne) a perçu 180 millions. Même des acteurs plus modestes, comme Plasan ou Rada, ont touché leur part. Certaines transactions, dont un contrat majeur de 900 millions pour des blindés, sont passées par des sous-traitants, échappant ainsi à la transparence publique.

En clair, Israël est devenu l’un des principaux fournisseurs de technologie militaire de l’Australie. Les chars australiens roulent avec des systèmes israéliens, leur artillerie tire avec des systèmes de contrôle israéliens, et leurs soldats s’entraînent avec des simulateurs sortis de Tel-Aviv. Alors, que vaut réellement cette « reconnaissance palestinienne » quand, dans le même temps, on signe des chèques à neuf zéros aux industries de défense israéliennes ?

L’ironie est flagrante : Canberra prétend se ranger du côté du « droit international », mais continue de sécuriser sa propre armée grâce aux innovations de Tsahal. Les critiques du Centre australien pour la justice internationale dénoncent une violation du Traité sur le commerce des armes et citent les avertissements de la Cour internationale de justice. Mais soyons honnêtes : quel gouvernement occidental renoncerait volontairement à la supériorité technologique que lui procure Israël dans un monde de menaces croissantes ? Certainement pas l’Australie, qui préfère jouer sur les deux tableaux.

Le contraste est d’autant plus choquant que le ministre de l’Intérieur australien a cru bon d’interdire l’entrée au député israélien Simcha Rothman, tout comme cela a été le cas pour l’ancienne ministre de la Justice Ayelet Shaked. Officiellement pour des « raisons d’ordre public » liées à la sensibilité de la communauté musulmane locale. Dans le même temps, les mêmes autorités signent des contrats massifs avec les entreprises d’armement israéliennes. Hypocrisie assumée ou schizophrénie diplomatique ?

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a répliqué en décidant de geler les visas de diplomates australiens liés à l’Autorité palestinienne et en ordonnant un examen minutieux de chaque demande d’entrée officielle australienne en Israël. Un message clair : on ne joue pas impunément avec la sécurité de l’État hébreu tout en profitant de ses avancées militaires.

Au-delà de ce bras de fer, une vérité émerge : Israël n’est pas isolé, comme aiment à le prétendre certains médias occidentaux. Bien au contraire, son savoir-faire militaire et technologique est recherché dans le monde entier, y compris par ceux qui votent à l’ONU contre lui. L’Australie, en croyant faire un geste symbolique en faveur des Palestiniens, révèle en réalité sa dépendance stratégique à l’innovation israélienne.

Et pendant que Canberra joue les vierges effarouchées, la violence antisémite explose sur son propre sol, avec des attaques contre des synagogues et des juifs australiens. Comme l’a souligné Gideon Sa’ar, reconnaître un « État palestinien » dans ce contexte n’est rien d’autre qu’une manière de souffler sur les braises, d’encourager l’extrémisme local et de masquer ses propres contradictions.

Dans le fond, il s’agit là d’un scénario connu : les grandes capitales occidentales veulent afficher une posture morale bon marché tout en sécurisant discrètement leurs intérêts stratégiques grâce à Israël. L’Australie n’échappe pas à la règle, mais son double discours est ici mis en lumière de façon spectaculaire.

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