« The original manuscript of Tikvatenu » by Neftali Hertz Imbert

 

Quel est le point commun entre un chant folklorique du nord de l’Europe, un chant populaire roumain, un Poème Symphonique classique faisant les louanges d’un fleuve et un hymne national ?

 

On pourrait répondre avec réalisme et justice, l’origine, mais non, même pas, et pourtant il existe un point commun entre toutes ces musiques, l’amour de la terre, du pays…

 

 

La Hatikva, « l’Espoir » c’est avec ce chant que commence l’histoire de la renaissance de l’Etat d’Israël.

 

Ce qui est devenu l’Hymne d’Israël, fut d’abord un chant entonné lors du 5ème congrès sioniste de Bâle en 1905, lors du 7ème congrès, c’est la foule entière qui va le chanter, mais ce n’est qu’au 18ème congrès qu’il est déclaré hymne sioniste, nous sommes en 1933.

 

Faisons un saut dans le passé, nous sommes à Prague, un certain Bedrich Smetana, compositeur de musique a déjà une solide réputation dans le monde de la musique :

 

Smetana qui est toujours à la recherche d’inspiration originale souhaite faire une étude sur le chant populaire, pour cela, il se rend à Gotteborg en Suède où il donnera des cours de chant et de musique.

 

Destin, hasard, il tombe amoureux de l’une de ses élèves, une jeune juive du nom de Frofja BENEK, mais cet amour restera platonique pour se transformer en une immense amitié.

 

Smetana au cours de son séjour, découvre un chant « Varmlandsvisan » ce chant est un hymne à l’amour de la terre, le Varmland, région de Suède,

 

On y trouve une chose curieuse :

 

Och komme jag an mitt i fornovade land 

Si je devais aller en Terre Sainte

 

Til Varmland jag andock atervander

Je reviendrais quand même dans mon Varmland

 

Ja dar vill j adar vil jag do

C’est là que je veux vivre, c’est là que je veux mourir

 

Ce chant est déjà un chant de retour vers la mère patrie, et Smetana s’en souviendra lorsqu’il tombe malade en 1974, que la surdité commence à se faire sentir, et que Fridja, son amie de toujours sera la seule à lui rendre visite et à rester un temps près de lui.

 

Il se servira de ce chant pour composer le second volet de La Moldau, ma Vlast « ma patrie ».

 

En 1856, alors que Smetana est à Gotteborg, nait dans une famille juive de Galicie (Europe de l’est) un enfant, Naftali Hertz Imbert, c’est un enfant curieux, un peu marginal qui développera un goût immodéré pour les voyages et les découvertes.

 

Après avoir été un peu partout dans le monde, il s’installe en Palestine dans un petit village Druze qui existe toujours, Daliat El Karmel.

 

Imbert à déjà en lui le virus de l’écriture, et c’est en 1882, qu’il va lire devant les fermiers de Rishon le Zion, son poème sous le nom de Tikvatenou, « notre Espérance »: Il sont enthousiasmés, l’un surtout, un jeune immigrant moldave du nom de Samuel Cohen.

 

Il décide de le mettre en musique.

 

Ce que l’on connaît moins, c’est comment ce qui deviendra notre Hymne vibrant, fera le tour du monde pour arriver au congrès sioniste de Bâle en 1905.

 

Ce que l’on sait, c’est que cet Hymne, notre Hymne fait vibrer tous les Juifs du monde dès la première note, qu’il concentre en quelques lignes 2000 ans d’espoir pour le peuple d’Israël dispersé, et qu’il exprime combien nous aimons notre Terre, ERETZ ISRAEL, et d’autant plus, face à nos ennemis.

 

Smetana mourut de maladie, et c’est malade qu’il composa La Moldau.

Imbert mourut d’alcoolisme à New York en 1909, il a laissé de nombreux recueils de poésies, tous édités. Son corps fut rapatrié en Eretz Israel, où il fut enterré. 

Samuel Cohen, retourna dans l’anonymat d’un fermier immigrant, mais oh, Combien sa contribution à notre Hymne National fut immense

 

Par Israel Eden TRATNER pour Alyaexpress-New