Avertissement des directeurs d’Ă©cole : « Le jour n’est pas loin oĂč un enfant sera tuĂ© Ă  l’intĂ©rieur d’une Ă©cole Ă  la suite d’un acte de violence »

Ces derniers temps, nous avons Ă©tĂ© tĂ©moins d’une vague d’incidents inhabituels de violence dans les Ă©coles. Le ministĂšre de l’Éducation a une discussion urgente avec les administrateurs de district du ministĂšre et la semaine derniĂšre, une heure a Ă©tĂ© consacrĂ©e au dĂ©but de la journĂ©e scolaire pour parler avec les Ă©lĂšves de la prĂ©vention de la violence. Les directeurs d’école qui se sont entretenus avec N12 ont tĂ©moignĂ© du manque de main du systĂšme dans la lutte contre le phĂ©nomĂšne, du manque d’activitĂ©s prĂ©ventives et des tentatives de silence – de la part des autoritĂ©s et des parents.

Abigail Samin, directrice du lycĂ©e polyvalent « Ariel » et coprĂ©sidente de l’organisation « Leaders », a dĂ©clarĂ© : « La violence dans les Ă©coles nous rencontre tous les jours. Le ministĂšre de l’Éducation doit soutenir les directeurs d’école et malheureusement, aujourd’hui, il n’y a pas de protection suffisante pour nos dĂ©cisions. Nous agissons conformĂ©ment Ă  la circulaire du PDG qui ne nous permet pas d’exercer un pouvoir discrĂ©tionnaire mais nous oblige Ă  la place Ă  contacter la police. »

« Il n’y a aucune dĂ©fense pour les dĂ©cisions des administrateurs de l’école », a dĂ©clarĂ© la directrice du lycĂ©e polyvalent ‘Ariel’ Abigail Samin

Samin a affirmĂ© que le personnel Ă©ducatif est constamment soumis Ă  un systĂšme de pression Ă©norme : « Les administrateurs peuvent payer en leur qualitĂ© ou en leur nom s’ils agissent contre un enfant violent. Nous sommes exposĂ©s Ă  la violence et aux tentatives de silence des autoritĂ©s locales ou des parents. Si on veut Ă©radiquer le phĂ©nomĂšne de la violence, il faut laisser la main lourde, Ă©dicter les rĂšgles et donner plus de souplesse aux directions d’école face aux actes de violence. »

Bat-chen Peled Cohen, le directeur de l’école « Eshel Hanasi », a Ă©galement dĂ©crit une triste rĂ©alitĂ© dans une conversation avec N12 : « A l’école, nous avons Ă©tĂ© exposĂ©s Ă  deux incidents de violence difficiles. Nous prenons une main trĂšs dure. La punition est le dernier arrĂȘt, mais il n’y a pas assez d’actions prĂ©ventives dans le systĂšme Ă©ducatif. On peut parler sans fin de violence, mais il n’y a pas assez de facteurs de traitement dans le systĂšme. L’encombrement des salles de classe met la pression sur les enseignants qui ne prennent pas le temps d’accorder une attention individuelle Ă  chaque Ă©lĂšve. En tant qu’enseignant, vous devez enseigner Ă  38 enfants dans une classe , ce n’est pas une chose facile.

« La violence déborde dans les écoles », a déclaré Bat-Chen

Selon Bat-Chen, il y a eu une augmentation de la violence aprĂšs l’épidĂ©mie de corona : « Nous reconnaissons une aggravation de la violence Ă©tudiante depuis le retour du corona. La patience s’est raccourcie et les gens sont beaucoup plus stressĂ©s. Cela entraĂźne des rĂ©actions extrĂȘmes et disproportionnĂ©es. Il y a est une sorte de lĂ©gitimitĂ© Ă  tous ces nerfs – si je suis nerveux alors je suis autorisĂ© Ă  me libĂ©rer. Il doit y avoir une rĂ©volution sociale ici – la violence n’est pas seulement dans les Ă©coles. Il ne nous suffira pas de parler aux Ă©tudiants pour rĂ©soudre le problĂšme. Pour Ă©radiquer la violence, nous devons la prĂ©venir – permettre un meilleur bien-ĂȘtre pour les Ă©tudiants et les enseignants, travailler dans des conditions de pression rĂ©duite et accorder une attention personnelle.

Une autre solution proposĂ©e par Bat-Chen est l’intervention du gouvernement : « Nous devons promouvoir une loi qui oblige les parents Ă  soigner les enfants violents. Un enfant violent qui ne reçoit pas de traitement continuera avec la violence jusqu’au prochain cas. la violence grave doit comprendre que ce n’est pas Ă  dĂ©battre, il ne continuera pas Ă  Ă©tudier dans la mĂȘme Ă©cole ou Établissement d’enseignement ».

Menashe Levy, prĂ©sident du Forum des directeurs d’école et membre de l’organisation « Leaders », a dĂ©clarĂ© Ă  N12 : « Le ministĂšre de l’Éducation s’est endormi sur ses gardes. Il ne rĂ©pond pas et se contente d’une rĂ©ponse standard de « tout arrĂȘter et passer une heure Ă  parler avec les enfants de la violence » – puis revient Ă  l’ordre du jour jusqu’au prochain Ă©vĂ©nement violent. Il est simplement regrettable que le ministĂšre ne lance pas un programme multi-systĂšmes pour Ă©radiquer la violence. Il est temps pour eux de se rĂ©veiller et de se rendre compte qu’il y a un Ă©vĂ©nement rĂ©current ici, des vagues de violence qui s’intensifient de temps en temps entre les murs des Ă©coles. »

« Bien sĂ»r, le ministĂšre de l’Éducation ne peut pas rĂ©soudre tout le problĂšme de la violence dans la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne, mais compte tenu de l’horaire des Ă©lĂšves Ă  l’école, il doit faire quelque chose dans ce domaine », a ajoutĂ© Levy. « L’écriture est sur le mur – le jour n’est pas loin oĂč un enfant Ă  l’intĂ©rieur d’une Ă©cole sera tuĂ© Ă  la suite d’un acte de violence, il est plus proche que jamais. Le ministĂšre de l’Éducation devrait non seulement s’occuper du contenu Ă©ducatif, mais aussi Ă©duquer les enfants sur la façon de se comporter. »

Yoav Friedan, directeur municipal A de Tel-Aviv, co-prĂ©sident de l’organisation « Leaders », a dĂ©clarĂ© : « La sociĂ©tĂ© israĂ©lienne a perdu ses frontiĂšres. La violence est partout et elle dĂ©borde aussi dans les Ă©coles. Le ministĂšre de l’Éducation nationale ne soutient pas les Ă©quipes dans notre lutte contre la violence. Un problĂšme dont on ne parle pas est la violence dirigĂ©e contre les directeurs d’école. Pas seulement de la violence physique, mais des menaces et des pressions. Lors d’une conversation que nous avons eue au forum des directeurs d’école, l’un des directeurs a partagĂ© qu’il y avait un tir dans sa direction. »

« Il n’y a pas un seul directeur d’école en IsraĂ«l qui n’ait pas subi de menaces ou l’application de pressions par la violence physique ou lĂ©gale », a dĂ©clarĂ© Friedan. « Les menaces de porter plainte, de rĂ©pandre des mensonges sur les rĂ©seaux sociaux, les menaces de fausse plainte, les enregistrements cachĂ©s sont interdits. C’est une situation oĂč il n’y a ni loi ni justice. »

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