Dans une interview accordée à la radio 104.5FM, le député Avi Maoz, chef du parti Noam, a réaffirmé sa position concernant la définition de la judéité en Israël et la nécessité de revenir à une norme halakhique stricte dans l’enregistrement de la population. Cette intervention fait suite au débat déclenché avant le vote sur la modification de la Loi sur l’enregistrement de la population, pour laquelle Maoz demande une liberté de vote aux membres de la coalition.
Réagissant aux critiques du député travailliste Gilad Kariv, Maoz a rappelé qu’Israël est un État juif et que la halakha offre un cadre clair : celui né d’une mère juive est juif, et celui qui souhaite intégrer le peuple juif doit passer par un processus de conversion orthodoxe. Selon lui, la diversité des courants religieux ne change en rien la définition halakhique de la judéité. Il a souligné que quiconque est juif, qu’il soit orthodoxe, réformé ou conservateur, reçoit immédiatement tous les droits en vertu de la Loi du Retour.
Le député a précisé qu’il n’est pas opposé aux personnes non juives vivant en Israël ni aux soldats servant dans Tsahal, mais que la question du registre de la population doit rester fidèle à la loi juive. Il s’est également attardé sur les conversions réformées, rappelant que celles-ci ne sont pas reconnues par la halakha et que la Cour suprême a imposé leur enregistrement en attendant une législation clarifiant la définition du terme “juif”. Maoz estime que le Parlement doit reprendre la main et établir une base légale fondée sur la naissance juive ou la conversion rabbinique.
Il explique que sa proposition de loi a été repoussée par le comité des ministres faute de ministre de l’Intérieur, ce qui l’a poussé à demander une liberté de vote lors du prochain scrutin. Selon lui, ce débat est crucial, touchant à l’identité même de l’État. Maoz déclare n’être pas opposé aux juifs réformés en tant qu’individus et affirme même les inviter à faire leur alyah, mais il insiste sur le fait que la conversion doit être halakhique pour être reconnue dans les registres publics.
Concernant la controverse autour de la loi sur la conscription, Maoz a été bref, se contentant de dire que la loi “passera”. Ses propos reflètent une vision cohérente avec la ligne du parti Noam : préserver une identité juive définie strictement par la tradition et renforcer l’autorité religieuse orthodoxe dans les décisions d’État liées au statut personnel.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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