Ben Caspit : « Trump, notre Alexandre le Grand moderne, a tranché le nœud gordien »

C’est un jour de vertige national. Un jour d’ivresse et de soulagement, mais aussi de tristesse et de lucidité. Deux ans après le cauchemar du 7 octobre, Israël respire enfin, tout en mesurant le prix du retour à la lumière. Comme l’écrit Ben Caspit dans Walla! News, « ce n’est pas un jour pour les règlements de comptes ou pour les querelles ; les bilans viendront plus tard. D’abord, laissez-nous les voir rentrer à la maison. » L’éditorialiste, souvent critique envers le pouvoir, signe ici un texte vibrant d’unité et de gratitude, un hommage à la fois politique et humain.

« C’est un jour de victoire », écrit-il. « La solidarité d’un peuple entier a vaincu le cynisme. » Et Caspit n’hésite pas à dresser un parallèle audacieux : « Donald Trump, dans le rôle d’Alexandre le Grand, a tranché le nœud gordien d’un seul coup de glaive. » Le journaliste exprime une reconnaissance “profonde, infinie et éternelle” envers l’ancien président américain, envers Steve Witkoff et Jared Kushner, artisans du plan qui a permis la libération des otages et la mise en œuvre du cessez-le-feu à Gaza. Dans un pays souvent fracturé, la rhétorique de Caspit se veut réconciliatrice : l’émotion l’emporte sur la politique, l’humanitaire sur l’idéologique.

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Son texte, publié quelques heures après l’annonce de l’accord, est aussi un hommage aux familles qui n’ont jamais renoncé. « Ce jour appartient aux centaines de milliers, peut-être aux millions d’Israéliens, qui n’ont jamais lâché prise : les parents, les enfants, les amis, les manifestants qui, sous le soleil ou sous la pluie, ont continué à crier que personne ne serait laissé derrière. » C’est le triomphe d’une nation qui refuse la fatalité, qui n’abandonne pas ses fils ni ses valeurs. Caspit rend également hommage aux soldats, aux officiers du renseignement, aux combattants anonymes « qui ont payé le prix physique ou moral de cette guerre, qui ont retourné chaque pierre et exploré chaque tunnel pour ramener nos enfants ».

Mais derrière l’euphorie pointe déjà l’ombre du doute. « Nous ferons les comptes plus tard, » écrit Caspit, « quand nous réaliserons que la guerre est finie mais que le Hamas est encore là. » Une lucidité amère, presque prophétique : l’éditorialiste reconnaît que l’accord, aussi nécessaire soit-il, ne signe pas la victoire stratégique d’Israël. Le Hamas reste debout, et la paix demeure suspendue à un fil. Pourtant, le sens de l’histoire n’est pas perdu : dans cette journée d’unité rare, Israël célèbre sa capacité à survivre, à se régénérer, à se battre non seulement par les armes, mais par la foi en lui-même.

« Entre mercredi soir et jeudi matin, écrit Caspit, la pluie est tombée sur nos rues. Peut-être est-ce le signe que tout cela est fini. Qu’on ne tire plus. Parce que nous avons gagné. » Une phrase simple, presque biblique, qui résume l’esprit de ce jour : la victoire d’un peuple qui refuse de désespérer. Si Trump a pu incarner le stratège audacieux, c’est parce qu’Israël, dans son endurance, a montré qu’il restait digne même au bord de l’abîme.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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