Ce soir, dans un communiqué, le commissaire Shabtai s’est mis contre Ben Gvir, et a dit : « J’avais tort, j’accepte et respecte la recommandation de la médiatrice Miara et j’annule la destitution du commissaire Ashad décidé plus tôt par le ministre Ben Gvir « 

Dans le contexte  des protestations en Israël contre la réforme juridique et des critiques publiques et internes à son encontre, le commissaire de police  Yaakov Shabtai a fait une déclaration importante au public ce soir (samedi) dans laquelle il a admis son erreur lorsqu’il a accepté la décision de Ben Gvir dans la décision de destituer le chef de police Ami Ashad. Le ministre Ben Gvir a répondu sur News 12 à ces propos et a déclaré que « si les manifestants étaient des Éthiopiens, ils auraient été expulsés en 10 minutes ». De nombreux politiciens et élus ont également réagi aux propos.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a réagi sur News 12 à la déclaration du commissaire Shabtai :  « J’ai décidé du moment de la destitution du chef d’Ashed, le conseiller juridique et la gauche font pression sur le commissaire. Si les manifestants étaient des Ethiopiens, ils auraient été destitués en 10 minutes. »

Commissaire Shabtai : « J’ai fait une erreur de jugement, de timing et de manière » // Photo : Moshe Ben Simhon

Le ministre Ben Gvir a ajouté que « l’ombudsman veut être le ministre de la sécurité nationale et diriger le gouvernement d’Israël ». Au lieu de comprendre que son rôle est de conseiller, elle veut prendre les décisions et définir la politique. Je vais vérifier la légalité de sa conduite et de sa décision, qui a été prise sans même m’en parler.

« Le commissaire Kobi me dit depuis plusieurs mois que le surintendant Amichai Ashad n’est pas adapté à son poste et devrait être muté. La décision de le nommer au poste de chef du département de la formation a été prise sur la recommandation du commissaire. Le commissaire de police R.N. Kobi Shabtai a dit et il avait raison, que celui qui définit la politique est le ministre et celui dont la tâche c’est la police israélienne qui s’en charge et j’espère que ce sera toujours le cas.

Soutien au chef Ashad lors de la marche de protestation ce soir dans le centre de Tel-Aviv // Photo : Yaron Doron

« Ministre des Provocations Nationales »

Le président du camp d’État, le député Benny Gantz : « Je voudrais renforcer le commissaire de police Shabtai et tous les officiers de la police israélienne qui opèrent dans une variété de régions et sous des défis professionnels importants. C’est bien d’avoir un commissaire qui agit conformément à la loi. Kobi est un combattant courageux, qui a servi l’État d’Israël toute sa vie. En cette période d’urgence, je veux le renforcer et lui dire – le peuple d’Israël est avec toi. »

 

Le président du Parti travailliste, la députée Merav Michaeli : « La déclaration du commissaire est importante, mais la charge de la preuve lui incombe. Sa directive aux policières et aux policiers sur le terrain doit être claire – zéro référence aux provocations du ministre et soutien total de la police à la liberté de protestation et de manifestation. La pression exercée sur lui est claire et connue. Son travail n’est pas de céder aux tentatives du ministre des Provocations nationales de transformer la police israélienne en une milice politique, mais de l’arrêter et de le remettre à sa place. »

L’ancien ministre de la Justice, le député Gideon Sa’ar : « Le commissaire de police RN Kobi Shabtai a fait ce qu’il fallait ce soir. Selon lui, la réponse du ministre Ben-Gvir illustre pourquoi il n’est pas qualifié pour un poste qui inclut la responsabilité ministérielle de la police israélienne en premier lieu. Le geste brutal de jeudi était un avant-goût du menu du coup d’État. Maintenir les systèmes étatiques est plus critique que jamais ! »

Important :

Le commissaire Kobi Shabatai a précisé de façon non ambiguë qu’il va avec l’instruction qu’il a reçue de la conseillère juridique et non avec les instructions du ministre de tutelle – c’est-à-dire contre une instruction du gouvernement.

Le dire est dangereux et contraire à la loi. Le commissaire a en effet déclaré que les instructions qu’il reçoit du niveau judiciaire sont celles qui le lient, alors que les instructions du gouvernement sont négligeables.

Le gouvernement israélien est sur le point d’adopter une réforme. Si les juges n’acceptent pas et précisent que c’est illégal, ou si le procureur le fait en premier, alors le commissaire choisit qui dirige la police – le système judiciaire.

Si demain Miara décide que Netanyahu doit être en Nivtzarut (vacances forcées), le commissaire a en fait précisé qu’il utilisera le pouvoir de la police contre le gouvernement et son chef.

Ceci, mes amis, est un vrai coup d’éclat.