Lors de la cérémonie officielle de la police à l’approche de Roch Hachana, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a tenu des propos qui résonnent comme un avertissement clair au Hamas. Devant un auditoire conquis, il a affirmé vouloir bâtir une “cité de policiers” sur les plages de Gaza. « Je veux construire un quartier pour les policiers à Gaza. Sur la plage, un endroit parfait », a-t-il déclaré, sous les applaudissements nourris des forces de l’ordre présentes. En citant la nécessité de “revenir à l’implantation” et de renforcer la dissuasion, Ben Gvir a transformé ce rendez-vous institutionnel en un message stratégique : la terreur du 7 octobre ne restera pas impunie. (Haaretz)
Le ministre s’est adressé directement au commissaire de la police, Dany Levy, afin de montrer l’unité des institutions après des semaines de rumeurs sur des tensions internes. « Nous construirons un magnifique quartier de policiers, avec des immeubles modernes, et avec l’aide de Dieu, nous gagnerons », a-t-il lancé. Les applaudissements nourris dans la salle traduisent la compréhension du message : il ne s’agissait pas d’une simple image, mais d’une déclaration de principe. Pour Ben Gvir, “l’implantation apporte la sécurité” et c’est en établissant une présence juive forte que le terrorisme comprendra le prix à payer pour ses crimes.
Ce discours s’inscrit dans un contexte où Israël cherche à restaurer sa capacité de dissuasion. Depuis le massacre du 7 octobre 2023 et la mort de 50 policiers a Sderot, perpétré par le Hamas et ses alliés, la société israélienne exige des réponses fortes, non seulement militaires mais aussi symboliques. En parlant d’implantations et de cités nouvelles, Ben Gvir relie l’avenir de Gaza à une victoire israélienne durable. Il a aussi rappelé la nécessité de légiférer sur la peine de mort pour les terroristes et d’encourager l’émigration volontaire des ennemis du peuple juif. Ces propos, accueillis avec enthousiasme par les policiers, traduisent une ligne claire : le Hamas a ouvert la porte à une riposte historique.
Au plan politique intérieur, Ben Gvir renforce son image d’homme déterminé, fidèle à ses promesses de sécurité et de fermeté. Ses propos visent autant l’opinion publique israélienne que les ennemis extérieurs : d’un côté, il rassure ses partisans en réaffirmant son engagement à transformer les tragédies en opportunités de renouveau ; de l’autre, il adresse au Hamas et à ses soutiens un message sans ambiguïté : le 7 octobre sera pour eux le début de la fin. La perspective d’un retour israélien durable à Gaza, même encore théorique, devient ainsi un outil de dissuasion psychologique.
À l’international, ces mots résonnent avec force. Là où certains verront une “provocation”, Ben Gvir cherche avant tout à envoyer un signal : Israël ne reculera pas face à la barbarie. En affirmant que “l’implantation apporte la sécurité”, il réactive une logique qui a façonné l’histoire israélienne depuis 1948 : ancrer la présence juive sur la terre comme gage de survie et de stabilité. Dans un climat où les chancelleries occidentales pressent Israël de négocier, cette déclaration vise à replacer la peur du Hamas au centre : si le terrorisme pense avoir gagné quelque chose le 7 octobre, il découvrira au contraire qu’il a scellé son propre échec.
Ce discours marque enfin une évolution plus large dans la stratégie israélienne. Il ne s’agit plus seulement de punir militairement le Hamas, mais d’imaginer un lendemain où Gaza ne sera plus un bastion terroriste mais un espace repris, reconstruit et sécurisé. En annonçant “des immeubles modernes” pour les policiers sur la côte, Ben Gvir projette une vision où l’État hébreu transforme une tragédie en projet de souveraineté. Loin d’être un simple effet oratoire, ce message s’inscrit dans une logique de long terme : le 7 octobre ne sera pas seulement vengé, il sera transformé en fondation d’une nouvelle ère de sécurité israélienne.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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