Bennett accuse : “Des taupes financées par le Qatar au cœur du bureau de Netanyahou – ce gouvernement doit tomber”

L’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett a lancé jeudi soir une charge frontale contre Benyamin Netanyahou et son entourage, les accusant de trahison sécuritaire en pleine guerre. Ses propos font suite à deux affaires explosives : la fuite d’un document classifié et les révélations sur des liens financiers entre des proches collaborateurs du Premier ministre et le Qatar – pays que Bennett qualifie de « principal sponsor du Hamas ».

Selon un article publié par Haaretz, Eli Feldstein, inculpé pour divulgation d’informations sensibles, aurait affirmé lors de ses interrogatoires avoir transmis directement à Netanyahou et à son secrétaire militaire, Roman Gofman, des données sur l’existence du document classifié – avant que celui-ci ne soit publié dans le quotidien allemand Bild. Des déclarations qui contredisent la version officielle de Netanyahou, selon laquelle il n’aurait eu connaissance du document qu’après sa parution.

Feldstein aurait précisé aux deux hommes que ses informations provenaient d’« une source » au sein de Tsahal, identifiée depuis comme Ari Rosenfeld, officier de réserve également poursuivi dans cette affaire. Netanyahou et Gofman n’ont pas été interrogés par la police militaire et nient les accusations.

Pour Bennett, « les nouveaux protocoles sur le Qatar publiés aujourd’hui mettent un point final à cette saga : des hauts responsables du bureau du Premier ministre ont trahi Israël et sa sécurité en temps de guerre, et Netanyahou, en connaissance de cause, n’a rien fait ». Il accuse ces collaborateurs d’avoir profité de leur position « pour renforcer l’État du Qatar » tout en siégeant dans « l’aquarium » du chef du gouvernement.

Le Qatar, rappelle Bennett, « héberge la direction du Hamas, a financé l’État terroriste de Gaza, diffuse via Al-Jazeera des messages antisémites et a imputé la responsabilité du 7 octobre à Israël ». Il martèle : « Si j’avais été Premier ministre, j’aurais immédiatement renvoyé ces personnes, convoqué le chef du Shin Bet et le commissaire de police, et exigé une enquête rapide et complète. »

Bennett affirme que « cette fois, contrairement aux catastrophes précédentes comme celle de Meron, Netanyahou ne peut pas dire “je ne savais pas” ». Selon lui, « renforcer le Qatar en pleine guerre affaiblit concrètement la sécurité d’Israël et met en danger les soldats de Tsahal, alors même que notre objectif est de détruire le Hamas ».

En conclusion, il appelle à la démission immédiate du gouvernement :

« Ce mauvais gouvernement et tous ses membres doivent partir dès aujourd’hui. Seule une alternance permettra de sortir Israël du trou. »

Tout en maintenant sa ligne dure contre Netanyahou, Bennett a tenu à rappeler aux soldats leur devoir : « Chaque militaire appelé à se présenter doit le faire. Nous n’avons pas d’autre armée. Le chef de Tsahal, c’est le chef d’état-major. »

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