Le quartier de la Dahieh, véritable fief du Hezbollah au sud de Beyrouth, est en pleine désertion discrète. Selon plusieurs médias arabes et libanais, un véritable exode silencieux est en cours : des milliers de familles fuient les lieux sans directive officielle mais par crainte d’une offensive israélienne imminente. La multiplication des drones de surveillance israéliens au-dessus de la zone, combinée aux menaces belliqueuses répétées des chefs du Hezbollah, a suffi à semer la panique parmi la population.
Les effets sont déjà visibles : la demande pour des logements dans des quartiers considérés comme plus sûrs autour de Beyrouth explose, entraînant une hausse des prix immobiliers. Les commerçants, eux, déplacent leurs stocks et entrepôts en périphérie, certains renonçant même à renouveler leurs stocks ou choisissant d’ouvrir de nouveaux points de vente loin de la Dahieh. Les écoles du quartier enregistrent également une baisse inquiétante d’inscriptions, les parents redoutant d’envoyer leurs enfants dans une zone potentiellement ciblée.
Ce déclin économique frappe directement le Hezbollah, qui tire une partie non négligeable de ses revenus du tissu commercial de la Dahieh. L’affaiblissement de cette zone emblématique porte donc un coup symbolique à l’image du mouvement chiite, jusque-là perçu par ses soutiens comme capable à la fois de protéger son territoire et de faire front face à Israël.
Au-delà de l’économie, c’est la crédibilité même du Hezbollah qui vacille. L’organisation est censée être le « bouclier » des chiites libanais face à Israël, et voir ses propres partisans déserter leur bastion porte un coup direct à son prestige et à son mythe d’invincibilité.
Les rumeurs d’une attaque majeure israélienne se renforcent alors que Tsahal a récemment multiplié ses frappes ciblées au Liban et à Beyrouth même, détruisant des dizaines de bâtiments, souvent à usage militaire ou logistique. L’armée israélienne semble déterminée à ne plus tolérer la consolidation militaire du Hezbollah à ses frontières. Cette pression accrue s’inscrit dans une stratégie préventive visant à démanteler les capacités militaires du Hezbollah, notamment les entrepôts d’armes, les centres de commandement et les réseaux de communication souterrains.
L’Autorité israélienne reste toutefois silencieuse quant à ses plans exacts. Mais sur le terrain, les survols intensifiés de drones et les renseignements collectés laissent peu de doutes : une intervention israélienne pourrait survenir à tout moment. Cette réalité pousse les habitants de la Dahieh à ne pas attendre les premiers bombardements pour sauver leur peau.
Ce scénario rappelle les précédentes confrontations entre Israël et le Hezbollah, notamment la guerre de 2006. Mais cette fois, la posture israélienne est beaucoup plus offensive et résolue, avec une capacité militaire bien supérieure, comme en témoigne la guerre actuelle contre le Hamas à Gaza où Israël a déjà démontré sa supériorité technologique et stratégique.
Le Hezbollah, lui, se trouve pris au piège : d’un côté, il doit maintenir sa rhétorique de résistance face à Israël pour conserver sa légitimité, mais de l’autre, il ne peut ignorer la fragilité de son fief et la lassitude de ses propres soutiens, inquiets d’être sacrifiés dans une guerre dont ils ne veulent pas.
La désertion de la Dahieh sonne donc comme un signal d’alarme : la peur gagne même les bastions les plus sûrs du Hezbollah. Israël pourrait en profiter pour frapper un grand coup, dans la continuité de sa stratégie globale visant à réduire à néant les capacités militaires de ses ennemis sur plusieurs fronts, du Liban à Gaza, en passant par la Syrie.
Pour suivre les dernières alertes sécuritaires et évolutions régionales :
- https://infos-israel.news/category/alerte-info-24-24/
- https://infos-israel.news/category/israel/
- https://rakbeisrael.buzz/
- https://alyaexpress-news.com/
En savoir plus sur le Hezbollah et ses bastions :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hezbollah
.