Alors que les tractations s’intensifient autour d’un potentiel élargissement des Accords d’Abraham, le ministre israélien Bezalel Smotrich a fait entendre une voix ferme, voire provocatrice, dans le tumulte diplomatique actuel. Dans une déclaration partagée ce samedi soir par le journaliste Amit Segal, Smotrich défend une ligne rouge nette : aucune concession territoriale ne sera faite pour obtenir la paix.
Une paix basée sur la force, pas sur les illusions
« La paix se fait à partir de la puissance », martèle Smotrich, s’alignant pleinement sur la doctrine du président Trump, grand artisan des accords régionaux. Selon lui, l’État d’Israël n’a rien à quémander à personne : ni aux Saoudiens, ni aux Libanais, ni aux Syriens. « Ceux qui veulent se rapprocher de nous, le feront pour leur propre intérêt, et non par pitié », tranche-t-il.

Une Israël forte militairement n’a pas à payer le « prix fort » d’un retrait territorial ou de la création d’un État palestinien – projet qu’il qualifie de « fiction dangereuse » ou encore de « film d’horreur que nous avons déjà vu avec Arafat ».
Les leçons de l’histoire : pas deux fois la même erreur
Smotrich rappelle le double langage de Yasser Arafat : des discours de paix en anglais, et des incitations à la terreur en arabe. Selon lui, rien n’a changé, et l’Autorité Palestinienne actuelle ne vaut guère mieux, même maquillée derrière des réformes « fictives ».
Il dénonce une mentalité de défaite entretenue par la gauche israélienne, qui serait prête à « payer » pour des accords de paix, et insiste :
« Israël est une puissance mondiale. Ce ne sont pas les accords qui font sa force, c’est sa force qui permet des accords. »
Les Accords d’Abraham : un levier, pas une monnaie d’échange
Smotrich défend une expansion des Accords d’Abraham comme outil de coopération régionale – mais pas à n’importe quel prix. Il réaffirme l’intention du gouvernement actuel, soutenu par Trump, de transformer les victoires militaires récentes en gains diplomatiques et économiques, tout en rejetant toute exigence étrangère qui fragiliserait la souveraineté israélienne.
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« Qu’ils gardent leurs conditions absurdes, nous continuerons sans eux »
Dans un ton sans appel, Smotrich affirme que si les pays arabes veulent poser des conditions irréalistes – comme la création d’un État palestinien en échange de la normalisation – ils peuvent s’en passer. Israël a su se développer seul pendant 77 ans, et continuera à le faire. « Ils recevront bien plus d’une alliance avec Israël et les États-Unis que ce que nous recevrons d’eux », martèle-t-il.
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Les Accords d’Abraham, portés par Trump, ne doivent pas être une monnaie d’échange mais un levier naturel fondé sur des intérêts partagés. Smotrich défend leur élargissement sans conditions humiliantes pour Israël.
Cette position de fermeté n’est pas qu’idéologique : elle repose sur une analyse stratégique froide. Toute concession territoriale faite aux ennemis d’Israël a historiquement conduit à une recrudescence du terrorisme. Pour Smotrich et ses alliés, la sécurité israélienne prime sur tout accord diplomatique : pas question de transformer Kfar Saba en Kfar Gaza, ou Netanya en Sdérot.
Dans cette logique, toute exigence internationale menaçant l’intégrité du territoire national est perçue non seulement comme injuste, mais surtout comme une menace directe à la sécurité israélienne, que l’État hébreu se refuse à prendre à la légère.
Soutien de Netanyahou et de Trump
Smotrich affirme connaître parfaitement les convictions du Premier ministre Netanyahou, qu’il décrit comme farouchement opposé à la création d’un État palestinien. Il rejette les rumeurs laissant entendre que des compromis seraient envisagés.
Quant à Trump, il est présenté comme l’homme providentiel, celui qui a fait exploser les mythes progressistes autour de la cause palestinienne, qu’il qualifie de supercherie historique. Ensemble, assure Smotrich, ils libéreront le Moyen-Orient de ce fardeau artificiel.
📌 Les faits : qui paie vraiment le prix du terrorisme ?
La déclaration de Smotrich intervient alors que certains milieux politiques et médiatiques laissent entendre qu’un accord avec les Saoudiens serait conditionné à un « geste » envers les Palestiniens. Pour la droite israélienne, il s’agit là d’un chantage diplomatique inacceptable.
Dans une région minée par l’hypocrisie diplomatique et les illusions d’un « processus de paix » qui a coûté des milliers de vies, Smotrich appelle à la lucidité et à la responsabilité historique. Une doctrine qui semble désormais rallier une partie grandissante de l’opinion publique israélienne.
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