Quand Macron joue la carte palestinienne
Le point de bascule est connu : la décision française de reconnaître un « État palestinien » en septembre prochain. Pour Paris, il s’agit d’un geste « historique » censé relancer la diplomatie. Pour Jérusalem, c’est un acte de trahison, qui récompense le terrorisme et offre au Hamas et au Hezbollah la promesse d’un tremplin vers l’anéantissement d’Israël.
Benyamin Netanyahou n’a pas mâché ses mots : ce choix « encourage la terreur » et transforme la France en relai complaisant de la propagande islamiste.
L’antisémitisme en France : la plaie que Bibi met en lumière
Les choses auraient pu s’arrêter là, mais Netanyahou a décidé d’appuyer là où ça fait mal : l’explosion de l’antisémitisme en France. Dans un courrier officiel, il a accusé Paris de laisser prospérer une haine anti-juive qui fragilise chaque jour un peu plus la communauté juive française.
Et il n’a pas tort : les chiffres des plaintes pour actes antisémites se sont envolés ces deux dernières années. Les Juifs de France ont peur, et cette peur est palpable jusque dans les rues de Jérusalem et de Tel-Aviv, où vivent près de 100 000 Franco-Israéliens.
Le parallèle est cruel : pendant que Macron reconnaît un État palestinien imaginaire, ses propres concitoyens juifs subissent insultes, agressions et menaces sur le sol français.
Les Franco-Israéliens, ulcérés
Dans la communauté franco-israélienne, le ressentiment est immense. Beaucoup se sentent trahis. Une cadre financière à Tel-Aviv confiait récemment : « J’ai voté Macron en pensant qu’il comprenait nos enjeux. Aujourd’hui je me demande ce que le Qatar lui a promis pour un tel virage. »
Pour ces 100 000 expatriés, le divorce est consommé. Macron, autrefois perçu comme un allié, est désormais vu comme un président prêt à sacrifier Israël pour se racheter une image internationale ou flatter ses électeurs musulmans.
Macron, l’équilibriste qui tombe
Depuis le 7 octobre, Macron a jonglé entre déclarations de solidarité et critiques virulentes. D’abord ferme face au Hamas, il a ensuite glissé vers des attaques contre Israël, dénonçant une « honte », un « drame humanitaire », reprenant presque mot pour mot le discours du ministère de la Santé du Hamas — chiffres compris.
Résultat : plus personne ne croit à sa « position d’équilibre ». Pour Israël, Macron s’est rangé dans le camp des adversaires.
La France isolée, Israël renforcé
Ironie de l’histoire : en voulant donner un « coup d’éclat » diplomatique avec sa reconnaissance de la Palestine, Macron a ouvert une brèche que d’autres pays hésitent à suivre. Israël, lui, en sort renforcé dans sa posture de fermeté : pas de concessions face au terrorisme, pas de récompense aux assassins du 7 octobre.
Le duel personnel
Au-delà des discours, la réalité est simple : entre Macron et Netanyahou, le lien personnel est brisé. Là où d’autres dirigeants occidentaux, comme Donald Trump, assument une solidarité sans équivoque, Macron s’enlise dans une posture de censeur moralisateur, de donneur de leçons qui oublie ses propres faiblesses.
Et en Israël, cette hypocrisie est perçue avec une ironie mordante : « Macron voudrait stabiliser Gaza ? Qu’il commence déjà par stabiliser la République française. »
Conclusion : la fracture est là
Les relations France-Israël ne sont pas mortes — elles sont stratégiques, anciennes et multiformes. Mais au sommet de l’État, le climat est devenu irrespirable. Netanyahou assume la confrontation. Macron, lui, assume la rupture.
Reste une certitude : en tentant de séduire ses alliés européens et ses électorats internes, Macron a tourné le dos à une communauté juive française inquiète et à un Israël en guerre existentielle. Et cela, ni Jérusalem ni Tel-Aviv ne sont prêts de l’oublier.
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