Ces derniers jours, l’administration Biden a approuvé des expéditions d’armes et d’équipements militaires vers Israël d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, notamment des bombes et des avions de combat. Le président a en effet approuvé l’achat d’un troisième « formidable » escadron de F-35, qui portera à l’avenir le nombre d’avions furtifs de l’armée de l’air à 75.
Aujourd’hui, la base de Nabatim, dans le sud, compte deux escadrons « Adir », le 140 « Golden Eagle Squadron » et le 116 « Southern Lions Squadron ». Jusqu’à présent, 39 avions « Adir » (Lockheed Martin) sont arrivés à l’armée de l’air sur les 50 des deux escadrilles. Le troisième escadron portera son effectif à 75.
Les avions Adir ont rempli des tâches importantes dans la guerre à Gaza, et leur importance augmentera en cas de guerre dans le nord ainsi que dans le conflit contre la menace des Houthis à l’extrême sud, en raison de leurs capacités particulières.
Le Washington Post a rapporté hier que ce colis comprenait plus de 1 800 bombes MK84 de 2 000 livres et 500 bombes MK82 de 500 livres. Les responsables du Pentagone et du Département d’État ont expliqué que les bombes de 2 000 livres « sont liées à des cas de pertes massives lors de la campagne israélienne à Gaza ».
A Washington, le journal a appris que malgré les divergences d’opinions entre les États-Unis et Israël sur la manière de mener la guerre, l’administration Biden considère la fourniture d’armes comme une action en dehors des divergences d’opinion. « Nous soutenons toujours le droit d’Israël à se défendre », déclare le responsable de la Maison Blanche, « mais imposer des conditions à l’aide militaire, ce n’est pas notre politique ».
Les critiques publiques à l’égard d’Israël aux États-Unis n’ont pas empêché Biden d’approuver des expéditions urgentes d’équipement militaire, et la semaine dernière, le Département d’État a approuvé le transfert de 25 avions et moteurs F-35 vers Israël, d’une valeur de 2,5 milliards de dollars. Congrès en 2008, l’administration n’a donc pas besoin d’une approbation supplémentaire du Congrès.
Les bombes de 2 000 livres sont capables de détruire un bloc de bâtiments et de laisser un trou dans le sol de plusieurs dizaines de mètres de profondeur, et de telles bombes ne sont presque jamais utilisées par les armées occidentales dans les zones saturées de population civile, en raison du risque de pertes civiles. Selon plusieurs rapports, Israël a utilisé de telles bombes à plusieurs reprises à Gaza, principalement lors d’une attaque contre des cibles à Jabaliya le 31 octobre, où plus d’une centaine de personnes ont été tuées, selon un rapport de l’ONU.
Le Washington Post écrit que la décision de Biden concernant les livraisons d’armes est fortement soutenue par des groupes et organisations pro-israéliens tels que l’AIPAC, qui investit des millions de dollars dans la lutte contre les opinions antidémocratiques et anti-israéliennes. Ce rapport sur les expéditions d’armes est intervenu immédiatement après la visite à Washington du ministre israélien de la Défense Yoav Galant, qui a demandé à l’administration d’accélérer l’expédition de plusieurs types d’armes et d’armements.