Binyamin Horgan : « Le jour de l’IndĂ©pendance, je ressens beaucoup plus le manque d’Esther »

Binyamin Horgan, le mari d’Esther zal (une franco-isrĂ©lienne) qui a Ă©tĂ© assassinĂ©e par un terroriste prĂšs de sa ville de Tal Menashe, a Ă©tĂ© invitĂ© au studio Arutz 7 pour parler de la douleur, de la signification du Memorial Day et du soutien que sa famille reçoit de tous les cĂŽtĂ©s du peuple d’IsraĂ«l.

« Nous continuons sur le chemin en famille et sentons que toute la nation d’IsraĂ«l nous soutient. A notre grand regret, beaucoup trop de familles ont depuis rejoint ce cercle des victimes des attentats. Nous essayons d’une part de rĂ©habiliter, d’autre part de perpĂ©tuer la mĂ©moire d’Esther et de travailler Ă  rĂ©duire au maximum le nombre de victimes des attentats », dit Horgan.

Concernant ses sentiments lors du Jour du Souvenir, il dĂ©clare : « AprĂšs le meurtre lui-mĂȘme, il a fallu quelques jours pour comprendre qu’il y a une dimension nationale Ă  cette catastrophe et qu’elle n’est pas seulement personnelle. Je ne me souviens presque plus des sept jours oĂč vous ĂȘtes dans un tourbillon d’émotions ,  entourĂ©s d’une grande attention du public. Nous comprenons aujourd’hui que le Memorial Day est pour les victimes des attentats israĂ©liens et que les victimes des hostilitĂ©s sont pour la dimension nationale et non pour nous en tant qu’individus.

« Ce n’est pas une journĂ©e facile. Nous ajoutons une autre journĂ©e de commĂ©moration qui est difficile pour tout le monde personnellement et pour la famille ensemble, mais nous comprenons la nĂ©cessitĂ© d’une journĂ©e oĂč toute la nation d’IsraĂ«l s’unit autour des cimetiĂšres et tous ceux qui ont donnĂ© leur vit pour l’État d’IsraĂ«l », ajoute-t-il.

Selon lui, la journĂ©e d’aniverssaire de l’Etat d’Israel devient personnelle pour lui, le jour de l’IndĂ©pendance. « C’est prĂ©cisĂ©ment le jour de l’IndĂ©pendance que je ressens beaucoup plus l’absence d’Esther. Le jour du Souvenir, les gens parlent d’elle et de tous les espaces, ce qui est trĂšs triste et puissant, mais c’est prĂ©cisĂ©ment les jours de joie que son absence est particuliĂšrement perceptible. Le jour de l’IndĂ©pendance, nous allions depuis 20 ans dans la forĂȘt de Betel Menashe (lĂ  oĂč elle a Ă©tĂ© tuĂ©e par le terroriste qui lui a fracassĂ© la tete avec un rocher) et y faisons un barbecue avec tout le monde. Nous avions envie d’avoir la nature prĂšs de nous. Depuis le meurtre, nous continuons Ă  sortir dans la mĂȘme endroit dans la forĂȘt ensemble et la place d’Esther est absente et elle nous manque beaucoup. »

Benyamin a tenu Ă  mettre de cotĂ© tout sujet politique pour le Jour du Souvenir : « Je me plains de l’ambiance moche qui rĂ©gnait ces derniers mois. MĂȘme ainsi, je n’étais pas un gros consommateur de mĂ©dias, mais ces derniers mois j’ai complĂštement arrĂȘtĂ©. Je prĂ©fĂšre dĂ©connecter et personnellement ça me fait aussi du bien. » J’espĂšre vraiment qu’ils n’incluront pas ces questions dans les cĂ©rĂ©monies du Memorial Day et du Jour de l’IndĂ©pendance qui unissent tout le peuple d’IsraĂ«l et que personne ne profitera de ces plateformes pour promouvoir des agendas politiques. »

Benjamin Horgan Ă©voque Ă©galement les projets de commĂ©moration Ă  la mĂ©moire de son Ă©pouse. « Esther a touchĂ© de nombreux domaines dans son travail personnel et professionnel et aussi dans la vie de tous les jours, s’il s’agit de questions liĂ©es Ă  la thĂ©rapie, Ă  la psychologie et Ă  l’art. Cela nous donne l’occasion de commĂ©morer sa mĂ©moire dans de nombreux domaines. La forĂȘt oĂč elle a Ă©tĂ© assassinĂ©e est en processus de transformation pour devenir un parc, bien sĂ»r avec le soutien du conseil rĂ©gional et en collaboration avec l’administration civile, le KKL et d’autres entitĂ©s. Il y a une semaine et demie, une course a Ă©tĂ© organisĂ©e Ă  la mĂ©moire d’Esther Ă  l’endroit oĂč elle a Ă©tĂ© assassinĂ©e et 500 personnes y ont participĂ©, et bien sĂ»r le nouveau quartier de Betel Menashe est nommĂ© en sa mĂ©moire car la rĂ©ponse appropriĂ©e est d’aller dans le direction positive et constructive et construire 120 nouveaux logements dans le projet qui a Ă©tĂ© nommĂ© ‘Neveh Esther’. »

En plus de l’étreinte nationale et internationale, il est Ă©galement reconnaissant Ă  l’Institut national d’assurance d’ĂȘtre lĂ  pour lui. « Nous acceptons l’étreinte du peuple d’IsraĂ«l et les communautĂ©s juives du monde entier nous ont embrassĂ©s. Du point de vue de l’État, celui qui soutient rĂ©ellement les victimes des hostilitĂ©s est l’assurance nationale, qui, de par la loi, prend en charge un grand nombre de droits et de soutien que les familles des victimes mĂ©ritent, et nous avons reçu ces choses d’une maniĂšre trĂšs affectueuse et embrassant de la part des reprĂ©sentants de l’assurance nationale. Ma vie, comme tout IsraĂ©lien, je cotise Ă  l’assurance nationale et Ă  cet endroit, nous avons vu Ă  quel point ce paiement est finalement utilisĂ©, entre autres, pour soutenir les victimes des attentats .

Je voudrais Ă©galement mentionner l’organisation One Family qui fait un travail sacrĂ© principalement avec les jeunes et les enfants, en leur apportant soutien et enveloppe et l’occasion de rencontrer d’autres enfants qui ont fait face Ă  des situations similaires. »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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