Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrault a déclaré dans une interview à la BBC que l’Ukraine pourrait utiliser des missiles français à longue portée pour frapper le territoire russe dans le cadre de la « logique d’autodéfense ».
Il a souligné que la France ne fixe pas de « lignes rouges » dans son soutien à l’Ukraine. Barro a noté que cette information avait été transmise à Vladimir Zelensky et avait été « bien reçue ». Il a refusé de confirmer si des missiles français avaient déjà été utilisés lors des frappes.
Barrot a indiqué que la France soutiendrait l’Ukraine « aussi longtemps et aussi intensément que nécessaire ». « Chaque fois que l’armée russe avance d’un kilomètre carré, la menace se rapproche d’un kilomètre carré de l’Europe », a-t-il ajouté.
Répondant à une question sur l’éventuelle participation des troupes françaises aux hostilités, le ministre a souligné que la France « n’exclut aucune option ». Auparavant, le président Emmanuel Macron n’avait pas exclu la participation directe de Paris à la guerre contre la Russie sur le territoire ukrainien.
Les remarques de Barro interviennent alors que des informations font état d’une utilisation récente par l’Ukraine de missiles à longue portée fournis par ses alliés occidentaux. Le 17 novembre, on a appris que les États-Unis autorisaient les forces armées ukrainiennes à utiliser des missiles ATACMS pour protéger les unités ukrainiennes.
Le 19 novembre déjà, le ministère russe de la Défense avait annoncé une attaque avec ces missiles contre une installation militaire dans la région de Briansk. Le président ukrainien Vladimir Zelensky a confirmé la disponibilité d’ATACMS à la disposition de l’Ukraine, notant que « nous les utiliserons au maximum ».
Dans le même temps, comme le rapportent le New York Times et Bloomberg , le Royaume-Uni a levé les restrictions sur l’utilisation par l’Ukraine de missiles à longue portée Storm Shadow pour frapper le territoire russe.
Dans la nuit du 20 novembre, des missiles Storm Shadow ont été utilisés pour attaquer des cibles dans la région de Koursk, notamment le domaine historique des princes Baryatinsky, où se trouvait probablement le quartier général militaire.
Le président russe Vladimir Poutine a réagi à ces événements en annonçant le test d’un nouveau missile à moyenne portée « Oreshnik » et une frappe avec un missile balistique « avec un équipement hypersonique non nucléaire » sur une installation dans le Dniepr.