Boucha : L’Etat expulse une nouvelle fois des refugiĂ©s de Goush Katif et leur impose d’enormes amendes

Cela fait 17 ans depuis le dĂ©sengagement de la bande de Gaza et des dizaines de familles vivent toujours dans le site de caravanes temporaire de Nitzan et pour beaucoup de familles, la blessure saigne toujours. La plupart des personnes Ă©vacuĂ©es ont reçu une indemnisation, ont quittĂ© le site de caravanes temporaire de Nitzan – oĂč elles ont Ă©tĂ© expulsĂ©e de Goush Katif et ont reconstruit leur vie.

Mais des dizaines de familles qui n’ont pas rĂ©ussi Ă  construire leur maison, vivent toujours sur un site qui est devenu une sorte de quartier en dĂ©tresse mais d’un point de vue Ă©tatique, cela reste contre la loi car ces habitations devaient rester temporaires, mais maintenant il y a une intention de la part de l’Etat de les expulser et de construire un nouveau quartier luxueux Ă  la place.

Depuis des dizaines de familles anciennes expulsĂ©es de Goush Katif pour laisser cette rĂ©gion au Hamas qui s’en sert aujourd’hui de site de lancements de roquettes, ont reçu une demande d’expulsion immĂ©diate et d’énormes amendes, certaines d’un montant compris entre 200 000 NIS et 300 000 NIS. Les Ă©vacuĂ©s, qui ne disposent pas de telles sommes, exigent que l’État qui les a Ă©vacuĂ©s leur trouve une solution de logement alternative et les aide, par exemple, avec une aide Ă  l’achat, un prĂȘt confortable ou un logement social.

Le chef du conseil rĂ©gional d’Ashkelon Beach, Itamar Revivo, a dĂ©clarĂ© que « le site de caravanes » temporaire « à Nitzan a Ă©tĂ© Ă©tabli par l’État d’IsraĂ«l aprĂšs le plan de dĂ©sengagement de Gush Katif ». « La grande majoritĂ© des familles ont construit leur maison permanente, mais certaines sont restĂ©es coincĂ©es – Ă  la fois en raison de problĂšmes de subsistance et de santĂ© et certaines en raison de telles ou telles circonstances familiales. Tout cela est le produit direct du processus de dĂ©sengagement », a-t-il dĂ©clarĂ©.

« La responsabilitĂ© de ramener les familles dans leur foyer permanent incombe au gouvernement israĂ©lien, qui a promis qu' »il existe une solution pour chaque colon » », a poursuivi Revivo. « Le conseil rĂ©gional travaille avec le gouvernement israĂ©lien pour fournir aux familles des solutions qui les amĂšneront dans des maisons permanentes afin d’attĂ©nuer, ne serait-ce que lĂ©gĂšrement, l’injustice qui leur a Ă©tĂ© faite. »

Sami Buskila, l’un des Ă©vacuĂ©s de Gush Katif qui vit sur le site de la caravane Ă  Nitzan, a dĂ©clarĂ© : « C’est tout simplement scandaleux. Qu’est-ce que l’État attend de nous maintenant ? OĂč irons-nous ? Nous n’avons pas assez d’argent. J’exige que le gouvernement nous trouve une solution alternative. OĂč allons-nous vivre, dans la rue ? »

Le ministĂšre des Finances a rĂ©pondu : « L’État d’IsraĂ«l suit pas Ă  pas les habitants du Goush Katif avec une grande sensibilitĂ© depuis 17 ans. Les habitants ont environ 60 jours pour se prĂ©parer et rĂ©gler lĂ©galement la question.

En résumé, partez et payer vos amendes



RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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