La Grande-Bretagne a voté pour quitter l’Union européenne lors d’un référendum.
Avec 90 pour cent des votes comptés, Brexit était en avance à 52 pour cent après ce référendum historique de jeudi. Le Premier ministre David Cameron avait soutenu un vote pour rester.
Lorsqu’on lui a demandé si Cameron devrait démissionner, Nigel Farage, chef de l’ UKIP qui avait soutenu la sortie, a déclaré: «immédiatement». Au moins 72 pour cent des 46,5 électeurs ont voté.
Farage a déclaré la victoire dans un discours tenu à Londres : « L’aube se lève sur un Royaume-Uni indépendant, » dit-il lors d’une fête de campagne de congé. « J’espère que cette victoire nous conduira vers une Europe des États-nations souverains, un commerce ensemble, étant amis ensemble, en coopérant….Que ce 23 Juin reste dans l’histoire comme notre fête de l’indépendance. »
Farage a continué à accuser Cameron et les anciens premiers ministres Gordon Brown et Tony Blair d’«irresponsables et de laisser la porte ouverte à une immigration massive qui a endommagé la qualité de vie des honnêtes gens ordinaires dans ce pays. »
Tim Farron, le leader du Parti Libéral-Démocrate a déclaré : « Je suis effondré et en colère. Aujourd’hui, nous nous réveillons dans un pays profondément divisé. La vision de l’Angleterre de Nigel Farage a triomphé, mais ce n’est pas une vision que je partage. Les jeunes ont voté pour rester dans l’UE avec une confortable avance, mais ils ont été battus. Ils ont voté pour leur futur mais il leur a été dérobé ».
Les principales conséquences concrètes du « Brexit » pour les Britanniques sont :
1 Visas. La liberté de déplacement des ressortissants britanniques au sein des autres pays de l’Union européenne est compromise. Si un simple document d’identité suffisait jusqu’à présent pour se déplacer au sein de l’espace Schengen (bien que le Royaume-Uni n’en soit pas membre) la sortie du pays du bloc des 28 devrait désormais s’accompagner de la nécessité pour les ressortissants britanniques de demander un visa en cas de voyage en Europe continentale.
2 Voyages. La chute de la livre face à l’euro va inévitablement réduire le pouvoir d’achat des Britanniques en vacances en Europe continentale. Le prix des billets d’avion va aussi augmenter, car ce sont des accords communautaires qui permettent à toute compagnie européenne d’opérer sans limite de fréquence, de capacité ou de prix dans l’espace aérien européen.
3 Travail. Il est probable que le « Brexit » s’accompagne de la délocalisation de nombreux emplois, notamment au sein des grandes banques ayant pignon sur rue à la City.
Les principales conséquences concrètes du « Brexit »
Pour 1,3 million d’expatriés britanniques vivant dans d’autres pays européens, notamment l’Espagne (319 000), l’Irlande (249 000), la France (171 000) ou encore l’Allemagne (100 000) :
1 Retraite. Les revenus de retraites des expatriés vont fondre comme neige au soleil en raison de la forte dépréciation de la livre.
2 Santé. En France par exemple, les expatriés britanniques bénéficient du système médical national mais payé par la Santé publique britannique en vertu d’un accord bilatéral.
3 Un permis de travail pour les actifs britanniques vivant dans l’UE pourrait désormais être exigé.
4 Fonctionnaires européens. Le destin professionnel du millier de fonctionnaires britanniques travaillant pour les institutions européennes, notamment à Bruxelles, semble également plus incertain que jamais. Certains d’entre eux ont déjà songé à acquérir une seconde nationalité européenne, notamment belge.