La politique, c’est une chose. Les perceptions humaines en sont une autre. Alors que les relations entre Jérusalem et Paris sont plombées par la décision de la France de reconnaître un « État palestinien », une figure française échappe pourtant à la tempête : Brigitte Macron.
En Israël, son image demeure étonnamment positive. Aucun grand média national ne relaie les attaques ou rumeurs abjectes qui circulent à son sujet dans certains réseaux occidentaux. Pourquoi ? Parce que la Première dame de France a su marquer les esprits par des gestes concrets : elle a ouvert les portes de l’Élysée aux familles d’otages israéliens détenus par le Hamas, donnant à leur douleur une reconnaissance officielle. Ce soutien, en plein chaos, a laissé une empreinte.
En Israël, on ne prend pas au sérieux les élucubrations d’une influenceuse américaine comme Candace Owens, qui répand la rumeur absurde selon laquelle Brigitte Macron serait née homme. Ici, ce qui compte, ce n’est pas le buzz, mais les actes. Et sur ce terrain, l’épouse du président français reste respectée.
Macron et l’effet Streisand : quand vouloir éteindre le feu l’attise
Emmanuel Macron, de son côté, a choisi de contre-attaquer en portant plainte contre Owens. Risque calculé, mais dangereux : l’effet Streisand. Plus on tente d’éteindre une rumeur, plus elle se propage. C’est exactement ce qui s’était produit en 2003 lorsque Barbra Streisand avait voulu censurer une photo de sa villa : le cliché inconnu est devenu viral.
En communication politique, cela s’appelle « nourrir la bête ». En contestant publiquement une absurdité, on lui donne un vernis de crédibilité et on attire la curiosité de ceux qui n’en avaient même pas entendu parler.
La bêtise court toujours plus vite que la vérité
Autre piège : la loi de Brandolini. Elle stipule qu’il faut dix fois plus d’énergie pour démonter une bêtise que pour la produire. Autrement dit, pendant que l’Élysée mobilise des juristes et des interviews pour réfuter une rumeur grotesque, celle-ci se diffuse en un clic sur TikTok. Une étude du MIT (2018) l’a montré : les fake news circulent plus vite et plus loin que les vérités, car elles sont plus simples, plus émotionnelles, et plus « divertissantes ».
Macron prend donc le risque de transformer une rumeur marginale en machine à buzz mondiale.
Israël et Brigitte : une popularité intacte
Ce paradoxe est frappant : en France et aux États-Unis, Brigitte Macron est la cible d’attaques misogynes et transphobes. En Israël, elle reste une personnalité perçue comme sincère et digne. Dans un pays où la solidarité avec les familles d’otages reste une plaie à vif, ses gestes n’ont pas été oubliés.
L’image de Brigitte Macron illustre une vérité simple : là où les rumeurs importées de l’étranger font sourire, les gestes concrets demeurent.
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