L’organisation de défense des droits de l’homme israélienne pro-palestinienne « B’Tselem » recevra le Prix des droits de l’homme de la République française.
Avec elle, le prix sera aussi donné à une organisation palestinienne similaire, Al-Haq. Al-Haq, situé à Ramallah, ainsi que B’Tselem, se concentrent presque exclusivement sur le suivi des actions de l’armée israélienne en Judée-Samarie et à Gaza.
Il suffit de se familiariser avec les rapports d’Al-Haq, publiés sur son site Web , pour s’assurer que les violations des droits de l’homme par l’Autorité palestinienne, tortures, arrestations illégales et position opprimée des femmes ne présentent aucun intérêt pour les activistes israéliens ou palestiniens.
Le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme, le Premier ministre français, Edouard Philippe, remettra un prix à cinq organisations de défense des droits de l’homme. Outre B’Tselem et Al-Haq, il sera reçu par: le Mouvement national colombien des victimes, l’organisation nigériane We Turn the Page du Nigéria et le défenseur des droits humains biélorusse Leonid Sudalenko.
Le B’Tselem israélien figure en octobre après le discours prononcé par son chef, Hagay Elad, à l’ONU. Il a appelé la communauté internationale à intervenir dans les territoires palestiniens et à forcer Israël à quitter la Judée-Samarie.
Elad a déclaré que l’organisation B’Tselem se battait « pour une vie gratuite pour les 13 millions d’Israéliens et de Palestiniens vivant entre la mer et la Jordanie ». Il a appelé la communauté internationale à une opposition « sans compromis » à la politique du gouvernement à l’égard des Palestiniens et a déclaré que la pression internationale exercée sur le gouvernement était « la seule véritable opportunité non violente » d’atteindre son objectif.
« Le monde doit montrer à Israël qu’il ne tiendra plus et ne permettra plus la destruction continue du peuple palestinien », a déclaré Elad.
L’ambassadeur israélien à l’ONU, Dani Danon, l’a alors qualifié de « collaborateur » et a souligné que la Bolivie, qui jouissait d’une terrible réputation dans le domaine des droits de l’homme, avait invité le chef du Betselem à prendre la parole lors de la réunion de l’ONU. Le Premier ministre Netanyahu a déclaré qu’Elad aidait les ennemis d’Israël et que de nombreux habitants du pays l’appelaient un « traître ».
Après le discours d’Elad à l’ONU, le vice-président de la Knesset, Nava Boker, a lancé un appel au conseiller juridique du gouvernement en lui demandant d’interdire « B’Tselem ».
Pour sa part, Shawan Jabarin, le chef d’Al Haq, la Cour suprême israélienne l’a qualifié de «militant des droits de l’homme de jour et de nuit terroriste» en raison de son affiliation avec l’organisation terroriste le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
En juin 2017, Dani Danon a déclaré que, selon les services de renseignements israéliens, Al-Haq coopérerait avec le FPLP. L’attentat terroriste perpétré dans la synagogue Har Nof à Jérusalem le 18 novembre 2014 fait partie des « exploits » de cette organisation.