Les États-Unis craignent que les raids de Tsahal derrière les lignes du Hezbollah ces dernières semaines ne soient des préparatifs pour une invasion du Liban par l’armée israélienne. 

Les responsables de l’administration Biden ont déclaré dans une interview accordée à CBS qu’il y avait une inquiétude croissante à Washington quant à une éventuelle guerre à grande échelle à laquelle Israël ne pourrait pas mettre fin sans l’aide des États-Unis.

Cette guerre pourrait facilement se transformer en guerre régionale lorsque l’Iran et ses alliés en Irak, en Syrie et au Yémen s’impliqueront.

Certaines sources anonymes soulignent que l’augmentation de l’ampleur des attaques de missiles et de drones du Hezbollah dans le nord pourrait avoir des conséquences imprévisibles. Israël devra y répondre et cela débouchera sur une guerre dont personne ne veut.

De nombreux analystes de la région doutent que Netanyahu décide d’entrer en guerre contre le Hezbollah, malgré la rhétorique belliqueuse du Premier ministre, du ministre de la Défense et de l’armée. « La menace de guerre reste davantage une manœuvre stratégique qu’une réalité inévitable », a récemment commenté Ali Hashem du Centre d’études islamiques de Londres .

Apparemment, du côté libanais, il s’agit en grande partie de rhétorique : lors des funérailles du commandant tué Abu-Taleb, le chef du comité exécutif du Hezbollah, Hashem Safi al-Din, a promis d’augmenter « qualitativement et quantitativement » les frappes contre Israël, mais ces derniers jours, ils n’ont pas franchi les « lignes rouges ». 

Le président israélien Isaac Herzog a lancé un avertissement au monde cette semaine : si vous ne parvenez pas à contenir le Hezbollah, alors blâmez-vous de ne pas nous adresser de plaintes alors qu’Israël est contraint de lancer l’attaque.

La seule issue à la situation aux États-Unis est de conclure un accord d’échange avec le Hamas. CBS a cité le président Biden disant aux journalistes en Italie que « la chose la plus importante à propos de l’accord sur les otages est l’impact que le cessez-le-feu aura dans le nord ». La source a ajouté dans une interview à CBS qu’après cela, « des accords spécifiques avec le Liban sur la question frontalière » seraient possibles. « Il doit y avoir un accord qui permette aux Israéliens de rentrer chez eux avec la garantie qu’il n’y aura pas de Hezbollah à la frontière capable de répéter le 7 octobre. »