Le Choul’han Aroukh, le Code de la Loi juive, précise que lorsque les lumières de Hanoucca brûlent, personne ne doit travailler et spécifiquement les femmes.
Pourquoi les femmes doivent-elles se reposer et prendre du temps pour elles ? Il y a deux histoires célèbres de Hanouka qui ont entraîné ce mérite particulier quant au rôle des femmes dans la période de Hanouka.
Cette histoire se déroule quelques années avant le miracle spécifique de ‘Hanouka. Etant donné qu’Holopherne fut un roi qui voulait aussi éradiquer la foi du Peuple Juif. Tout semble perdu jusqu’au moment où Judith dit aux anciens de la ville qu’elle a un plan pour vaincre l’ennemi. Ils rejettent son offre comme stupide, et se préparent à se rendre à Holopherne. Judith tente une fois de plus de convaincre les anciens qu’elle peut les sauver, et cette fois-ci, ils sont d’accords à contrecœur pour lui permettre de quitter le camp pour un jour.
Judith se prépare. Elle s’habille de façon provocante et prépare un sac contenant de la nourriture et du vin. Elle s’approche du camp ennemi, et elle va immédiatement séduire Holopherne. Il est très impressionné par sa beauté et sa prédiction. Elle lui suggère de se rendre dans sa tente.
Une fois dans la tente d’Holopherne, Judith lui donne du fromage salé. Holopherne a de plus en plus soif et boit de grandes quantités de vin jusqu’à ce qu’il s’endort, ivre. Judith prend l’épée et coupe la tête d’Holopherne. Elle couvre le corps avec une couverture, mets sa tête dans un sac, et retourne dans le camp à Béthulie.
Les aînés ne peuvent pas croire que Judith est rentrée en toute sécurité. Elle montre la tête coupée d’Holopherne et les anciens la placent sur les murs de la ville. Pendant ce temps, les soldats ennemis éveillés découvrent le corps décapité de leur chef. Au loin, ils voient la tête de Holopherne accroché aux murs de Béthulie. Ils apprennent que c’est une femme juive qui est l’auteur de cet liquidation, et ils décident que si une femme juive est si impitoyable, il ne fallait même pas penser à se battre contre les hommes juifs, et ainsi l’armée s’est retiré et la ville de Béthulie fut sauvée.
Le midrash (en hébreu) propose une variation de l’histoire de Judith qui est lu pendant ce Chabbat de Hanoukka depuis le Moyen Age. Depuis le 10e siècle de notre ère, le midrash est remarquablement similaire à la narration de la version grecque.
La seconde histoire est celle de Hannah et ses fils qui est autant héroïque que celle de Yehoudit (ou Judith en français). L’histoire de Hannah et de ses sept fils est écrite dans le deuxième livre des Maccabées 7: 1-41. [Hannah est un nom de midrash rabbinique; le deuxième livre des Maccabées se réfère à elle comme « la mère. »] Contrairement à l’histoire militante de Judith, l’histoire de Hannah est une histoire de martyre.
Il semble que Antiochus a rencontré Hannah et ses fils, qui ont refusé de manger du porc en public. Comme chaque fils a refusé, il a été torturé et mis à mort devant Hannah. Avant que le dernier enfant soit aussi tué, Antiochus appelle Hannah pour qu’elle demande à son dernier, le plus petit de manger de la viande afin qu’il soit sauvé. Hannah demande à son fils ce qu’il souhaite faire. Il répond que son seul regret est d’avoir attendu si longtemps pour montrer son amour de la Torah. Hannah le félicite dans une grande tristesse et il est ensuite martyrisé. Hannah meurt aussi. Selon différentes versions, Hannah est tuée par Antiochus, et l’autre version elle se jette des murs de la ville, ou meurt de chagrin suite à la mort de ses fils bien-aimés.
Ces histoires d’héroïsme nous éclairent sur le rôle des femmes juives en temps de crise. Comme le refus des sages-femmes israélites d’adhérer au décret de Pharaon de tuer les premier-nés juifs (Exode 1: 15-22)sous la direction de Deborah (Juges 4 et 5). La femme juive comprend la gravité de la situation et rassemble le peuple juif à la victoire. Dans l’histoire de Judith, les hommes d’Israël sont dépeints comme faible et indécis alors qu’elle est prête à risquer sa propre vie pour renverser la vapeur.