Les habitants de Gaza signalent une confiscation massive de l’aide humanitaire par le Hamas alors que des milliers de camions de secours entrent dans la bande de Gaza pendant le cessez-le-feu en cours. L’ ONU confirme qu’environ 2 400 camions ont livré des fournitures, dont 900 rien qu’hier, ce qui dépasse les 600 camions quotidiens requis par l’accord actuel.

« Le Hamas vole l’aide et la vend à des commerçants qui fixent les prix qu’ils veulent, au détriment de tout un peuple », a déclaré un habitant, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité. D’autres rapportent qu’aucune aide n’est parvenue aux civils à des prix raisonnables, malgré l’afflux massif de fournitures.

Ces accusations surviennent alors que les habitants reviennent dans les quartiers dévastés après le retrait des forces militaires israéliennes du centre de la ville de Gaza . La police du Hamas a été filmée en train de contrôler les foules de civils qui reviennent dans la ville, ce qui souligne l’autorité continue du groupe dans la région.

Dans une interview à la chaîne d’information saoudienne Al-Hadath, le secrétaire général adjoint du Jihad islamique, Muhammad al-Hindi, a reconnu le défi que représente la distribution de l’aide, affirmant que « personne ne serait disposé à apporter de l’aide à Gaza si les forces de résistance palestiniennes contrôlaient la bande de Gaza ». Il a confirmé que le Hamas gardait le contrôle de la bande de Gaza en attendant les discussions avec l’Autorité palestinienne sur la gouvernance future.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Ce n’est rien de nouveau : les tensions s’accentuent entre la crise humanitaire à Gaza et l’emprise du Hamas sur le pouvoir, tandis que l’aide internationale afflue dans une région qui lutte pour se reconstruire dans un contexte de conflit permanent.

Les responsables de l’ONU ont indiqué que l’aide comprend des denrées alimentaires essentielles, des fournitures médicales et d’autres produits humanitaires de première nécessité, même si les difficultés de distribution persistent. L’accord de cessez-le-feu exige qu’Israël autorise le passage de 600 camions d’aide par jour, un quota que les livraisons actuelles dépassent.

Mais c’est un cessez-le-feu très fragile et on a l’impression que n’importe quoi peut le faire dérailler à tout moment, n’importe quoi, sauf empêcher le Hamas de se réarmer et de lancer le 7 octobre 2012. Ce n’est pas du tout déprimant.