C’est ainsi que Tsahal se prĂ©pare pour la prochaine guerre Ă  Gaza

Au milieu des Ă©chos des explosions et de l’odeur de la poudre Ă  canon, le commandant de la 401e brigade blindĂ©e, le colonel Ohad Maor, se tenait sur une dune dans les sables de Tze’elim et a expliquĂ© au chef d’état-major, Aviv Kochavi, l’exercice qui a durĂ© pendant la nuit. « Ne vous laissez pas impressionner par le bruit et la fumĂ©e des chars », a-t-il dĂ©clarĂ©. « L’artillerie, la masse de feu qui accompagne la manƓuvre en territoire palestinien, n’est pas moins importante qu’eux. La combinaison de tous l’ensemble rend tout mortellement puissant. »

Avec la fin de l’opĂ©ration Wall Guard en mai 2021, le chef d’état-major a demandĂ© au commandement sud de faire avancer un nouveau plan opĂ©rationnel crĂ©atif pour une future guerre contre les organisations terroristes Ă  Gaza, tout en remplissant les cibles Ă  attaquer. Le chef d’état-major a exigĂ© que le plan soit « autre chose », mette en Ɠuvre toutes les leçons de l’opĂ©ration et inclue des arnaques nouvelles et surprenantes, « avec un maximum de rĂ©ussite et un minimum de prix ».

La phase de planification et la sĂ©rie d’approbations des plans d’état-major se sont terminĂ©es il y a environ deux mois.  » Les exercices devraient passer par toutes les divisions, qui le jour de la guerre seront manƓuvrĂ©es profondĂ©ment dans la bande de Gaza.

DĂšs rĂ©ception du permis, le commandant du commandement sud, le gĂ©nĂ©ral de division Eliezer Toledano, a Ă©tĂ© tenu de former les commandants de peloton, les commandants de compagnie et les commandants de bataillon de la maniĂšre la plus proche d’une vĂ©ritable image du champ de bataille et de la maniĂšre la plus appropriĂ©e pour un plan opĂ©rationnel prĂ©cis. Ceci en dĂ©pit du fait que certains n’ont jamais connu la guerre.

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Le colonel Ohad Maor a servi comme commandant de char Ă  la fin de la deuxiĂšme Intifada et a pris part Ă  des opĂ©rations telles que TĂ©chouva et Amud Anan, qui comprenaient des manƓuvres dans la bande de Gaza. Pendant la Seconde Guerre du Liban, il a combattu dans le Saluki Wadi, et pendant l’opĂ©ration Tsouk Eitan, il Ă©tait le commandant du 46e bataillon blindĂ©. « Il ne s’agit pas seulement de contrĂŽler le char, il s’agit de combattre ensemble dans le cadre d’une Ă©quipe de combat de brigade », a-t-il dĂ©clarĂ©. « J’ai besoin de voir comment un bataillon blindĂ© APC (Armored Forces), un Tiger Corps Tiger Corps, un char Mark 4 et des chars d’infanterie se connectent au combat, puis les connectent au plan opĂ©rationnel. »

Lorsqu’on lui a demandĂ© si l’échelon politique en IsraĂ«l et les hauts gradĂ©s de Tsahal avaient confiance dans la manƓuvre au sol, il a choisi de rĂ©pondre avec un sourire : « Je suis une victime de l’opĂ©ration Pillar of Cloud », a-t-il dit, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  une opĂ©ration dans laquelle le Tsahal a recrutĂ© des dizaines de milliers de rĂ©servistes Ă  Gaza mais pour se contenter de frappes aĂ©riennes. Il dit avoir compris « trĂšs vite » pourquoi Tsahal a choisi de ne pas manƓuvrer : « Nous avons atteint le niveau requis, il n’y avait pas besoin de manƓuvres terrestres », a expliquĂ© Maor. Au fait, je vis dans le mĂȘme sentiment maintenant. « Je dois ĂȘtre prĂ©parĂ© du mieux que je peux, car peut-ĂȘtre qu’ils me jetteront sur le champ de bataille », a-t-il dĂ©clarĂ©.

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« Je ne rentre pas dans les clichĂ©s et les explications inutiles, mais regardez ce que j’ai fait dans cette formation », a-t-il ajoutĂ©. « J’ai demandĂ© aux forces de revenir en arriĂšre et de recommencer ; des munitions ? Nous en apporterons plus. Du temps d’entraĂźnement ? Nous nous entendrons. » Maor a dĂ©clarĂ© qu’il avait l’intention de manƓuvrer dans une Ă©ventuelle guerre Ă  Gaza. « Je n’abandonne pas », a-t-il expliquĂ©. » Le message Ă  mes subordonnĂ©s est que pour eux c’est le dernier entraĂźnement avant la guerre, vous n’aurez pas le temps de vous prĂ©parer car vous allez bientĂŽt entrer dans un emploi opĂ©rationnel en JudĂ©e-Samarie. » De l’apparition des troubles dans la rĂ©gion, des affrontements sur le Mont du Temple et du barrage nocturne de roquettes depuis Gaza, on peut conclure que ses propos sont exacts.

A sept minutes de route de la zone d’attaque, le commandant de la compagnie du Shaked Regiment, le capitaine David Ben Saadoun, 24 ans, s’est prĂ©parĂ© pour la prochaine phase de l’exercice. « Mon dĂ©fi en tant que commandant de compagnie est de construire une procĂ©dure de combat ordonnĂ©e », a-t-il expliquĂ©. »Tout est dans mon esprit – combattants, tigres, administrateurs et plus encore. »

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Il a Ă©galement Ă©tĂ© interrogĂ© sur la confiance des Ă©chelons supĂ©rieurs dans la manƓuvre et a rĂ©pondu qu’il Ă©tait conscient que Tsahal entrerait dans la manƓuvre Ă  Gaza et en paierait le prix – mais il se sentait prĂȘt Ă  le faire. Mais pour commencer, si tu me demandes ? Nous sommes prĂȘts. Je me sens libre de manƓuvrer », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Saadon s’est enrĂŽlĂ© en mars 2017 comme combattant dans la brigade Givati. Depuis lors, il a Ă©tĂ© commandant de peloton Ă  Givati ​​​​et BAD 1, commandant de compagnie Ă  la base des novices de Givati ​​et, au cours des deux derniers mois, commandant de compagnie au Shaked Regiment. Il n’a pas beaucoup vĂ©cu une bataille ni rien de proche. Son plus grand dĂ©fi Ă©tait de commander des forces divisĂ©es en emploi opĂ©rationnel dans la division JudĂ©e et Samarie. Le message de Saadoun Ă  ses guerriers – « Si vous ĂȘtes prĂȘts, vous serez les meilleurs », a-t-il dĂ©clarĂ©. « Nous avons participĂ© Ă  un exercice nocturne de tir rĂ©el de la compagnie, c’est complexe et chargĂ©. Les combattants doivent constamment penser dans leur esprit aux combinaisons avec les chars et l’ingĂ©nierie. Il y a toujours place Ă  l’amĂ©lioration. »

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Le moment le plus complexe de l’exercice, selon Saadoun, est le dĂ©part Ă  l’attaque. « Vous donnez des ordres, 100 combattants Ă©coutent la façon dont vous commandez une attaque et ils veulent la sĂ©curitĂ© dans la relation », a-t-il dĂ©clarĂ©. Il a tĂ©moignĂ© qu’il avait beaucoup plus de « maux de tĂȘte ».  « J’ai des combattants trĂšs motivĂ©s qui veulent marcher. » Dans le mĂȘme temps, il se dĂ©crit comme un « commandant technologique », qui doit parler dans des systĂšmes numĂ©riques, piloter des skimmers, diriger le feu et transmettre des informations prĂ©cises au commandant de bataillon grĂące Ă  diverses aides technologiques. l’aide de techniques et d’exercices professionnels jusqu’au niveau du dĂ©partement », a-t-il expliquĂ©.

Selon lui, la partie la plus difficile de l’attaque est en fait la chute de tension Ă  la fin. « PrĂ©parer la dĂ©fense de la cible, la transition vers une routine de dĂ©fense est plus difficile », a-t-il expliquĂ©. Il a ajoutĂ© que le principal dĂ©fi auquel sont confrontĂ©s les combattants est l’incertitude et la difficultĂ© mentale, ainsi que de longues heures sans sommeil ni effort physique. « Personnellement, le principal dĂ©fi pour moi est de contrĂŽler les chars et toutes les forces, non seulement pour savoir, mais aussi pour enseigner », a-t-il notĂ©. « Des choses apparemment simples sont complexes, comme la gestion d’une caserne. » Saadoun a dit qu’il Ă©tait heureux d’entendre les commandants de dĂ©partement parler entre eux sur le rĂ©seau de communication.

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Il Ă©tait clair pour le commandant du Commandement Sud Toledano et son adjoint en cas d’urgence, le major-gĂ©nĂ©ral (RĂ©s.) Yossi Bachar, un officier possĂ©dant une vaste expĂ©rience du combat et du commandement, que les divisions devraient ĂȘtre tenues de mener une formation de maniĂšre prĂ©cise. Ceci, afin de combler les lacunes dans les forces combattantes, aprĂšs prĂšs de 20 ans au cours desquels Tsahal n’a pas manƓuvrĂ© profondĂ©ment en territoire ennemi.

Parmi les officiers supĂ©rieurs figurent le gĂ©nĂ©ral de brigade (RĂ©s.) Chico Tamir, qui a servi comme gĂ©nĂ©ral de brigade Golani dans l’opĂ©ration Bouclier dĂ©fensif, commandant de la division de Gaza dans l’opĂ©ration Hiver chaud et assistant gĂ©nĂ©ral du PDM dans l’opĂ©ration Plomb durci ; (RĂ©s.) Ofer Levy, qui a occupĂ© son dernier poste de chef d’état-major du commandement sud, et connaĂźt la bande de Gaza en profondeur et en profondeur grĂące Ă  ses postes prĂ©cĂ©dents, notamment celui de commandant de la brigade Givati ; Le colonel (rĂ©s.) Mordechai (Moti) Kidor, qui a commandĂ© la 401e brigade pendant la Seconde guerre du Liban et a servi comme commandant adjoint de la division de Gaza, et d’autres officiers supĂ©rieurs, dont Oren Avman, Mordechai Kahana et Ron Weissl. , Sans grades.

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Les Ă©tapes de prĂ©paration des « passages de feu » et des exercices d’initiation ont Ă©tĂ© menĂ©es par le gĂ©nĂ©ral de brigade (RĂ©s.) Chico Tamir, qui Ă©tait prĂ©sent sur le terrain lors de la visite du chef d’état-major. « L’installation que vous voyez Ă  Tze’elim est l’une des trois, nous l’avons amĂ©nagĂ©e exactement comme le plan opĂ©rationnel semble, exactement selon ce qui attend cette brigade dans la bataille de Gaza », a-t-il notĂ©. « Nous avons pensĂ© ici Ă  chaque dĂ©tail – des combats dans une zone bĂątie, en passant par un axe humanitaire pour Ă©vacuer une population, Ă  la maniĂšre de se dĂ©placer correctement dans la zone avec un APC afin qu’une cargaison de sangsues ne colle pas au ‘tigre’ mur, comment procĂ©der dans une ruelle avec un bulldozer Ă  couvert », a-t-il expliquĂ©.

Tamir a ajoutĂ© que les combattants se rencontreraient pendant les exercices avec des tireurs d’élite, des explosifs, des obus de mortier, des tirs antichars et des tunnels. »Comme vous pouvez le voir, je suis ici pour apporter mon expĂ©rience », a-t-il dĂ©clarĂ©. Tout le monde a des enfants dans l’armĂ©e. « J’ai aussi quatre fils dans l’armĂ©e israĂ©lienne, deux rĂ©guliers et deux en rĂ©serve », dit-il fiĂšrement. Selon lui, Tsahal n’était pas assez prĂ©parĂ© pour l’opĂ©ration Eitan Cliff.

« Il n’y a pas de miracle ici, mais une traduction du plan opĂ©rationnel en mĂ©thodes d’opĂ©ration prĂ©cises dans les ‘passages de feu' », a-t-il expliquĂ©. « Chaque unitĂ© et ses mission. Notre objectif est d’amener la force avec le plus petit Ă©cart sur le champ de bataille. « 

Lors d’un des jours de l’exercice, Tamir s’est entretenu avec les combattants du bataillon de patrouille de la brigade Golani et a posĂ© de nombreuses questions. « On sent la soif de savoir sur notre expĂ©rience, l’envie de gagner », a-t-il dĂ©clarĂ©. « Mes messages sont simples. La diffĂ©rence entre les unitĂ©s prĂȘtes Ă  l’emploi et non prĂ©parĂ©es est la question mentale, le professionnalisme et la simulation d’entraĂźnement ou non. Le but ici est de rĂ©duire l’écart avec la guerre. La guerre, c’est l’enfer. Vous ne pouvez pas vraiment vous prĂ©parer Ă  l’enfer, vous ne pouvez que rĂ©duire les Ă©carts. »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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