C’EST SI BON
D’ÊTRE ENSEMBLE ! Par Rony Akrich

 

C’est le mois de Pourim et, dans l’espĂ©rance d’une joie salvatrice, reconnaissons que nous vivons des temps fabuleux et nĂ©anmoins prĂ©occupants, en mĂȘme temps. Les cieux de notre Retour restent encore nuageux, nos chemins ombragĂ©s, l’heure est Ă  la mobilisation de tous dans une reconnaissance sans faille de la Nation d’IsraĂ«l.

Non, je ne parle pas seulement de nos soucis avec l’étranger mais bien plus de nos galĂšres intĂ©rieures.

Nous manquons de cohĂ©sion, de paix intime, n’avons-nous nous jamais connu l’unitĂ©?

Rappelons-nous ces jours d’antan et leurs histoires si bien contĂ©es dans le livre d’Esther, D.ieu s’y trouve ‘incognito’. L’esprit Divin dĂ©passe le temps et transcende les idĂ©aux transitoires de chaque gĂ©nĂ©ration, seules les Paroles Ă©ternelles comme celles Ă©noncĂ©es dans la Meguilah demeurent immuables. «Va et rassemble les Juifs» nous motive et nous engage Ă  abandonner les bassesses de nos intĂ©rĂȘts propres, que dis-je propres, ils sont souvent sales car ne s’intĂ©ressant qu’à eux-mĂȘmes.

Est-il possible aujourd’hui de tous nous  rassembler ?

Est-il possible de réunir les différentes factions et partis?

Les ossements dessĂ©chĂ©s et dispersĂ©s dans le cimetiĂšre de l’exil matĂ©riel et spirituel sont promis Ă  un devenir de rĂ©surrection. La prophĂ©tie d’ÉzĂ©chiel promet ces retrouvailles sous une seule et mĂȘme entitĂ©, celle du «klal IsraĂ«l», pour reconstruire avec force de nouveaux lendemains afin de rĂ©dempter toute une HumanitĂ©.

Il est un lieu choisi par D.ieu oĂč la division peut ne pas rĂ©gner, mais les hommes sont ingrats et prĂ©fĂšrent l’opposition. Ils ont un malin plaisir Ă  se quereller entre frĂšres, persuadĂ©s, chacun, d’ĂȘtre le seul dĂ©tenteur de la vraie vĂ©ritĂ©. Comment dire: «Va et rassemble les Juifs»?

Si l’un d’entre vous pense que le sieur Haman s’est Ă©garĂ© en qualifiant les Juifs de peuple dispersĂ© et divisĂ©, eh bien non, il se trompe! Ses propos n’étaient pas erronĂ©s, la rĂ©alitĂ© Ă©tait bien ainsi. Il n’avait fait que dire tout haut ce que chacun savait tout bas.

NĂ©anmoins,  il le reconnait, ce qui sous-tend ces hommes demeure leur appartenance Ă  une seule et unique Nation. Miracle pour ce peuple qui, malgrĂ© ses exils, ses persĂ©cutions et ses divisions, rĂ©ussit Ă  traverser les mĂ©andres d’une Histoire que nul autre ne pourra vaincre.

Merveilles parmi les merveilles de la CrĂ©ation, il sera aux yeux de tous comme une cerise rouge sang au goĂ»t des douceurs d’un autre temps sur l’ouvrage de l’Histoire.

Certes la maladie de l’exil nous a dispersĂ©s et divisĂ©s, mais l’éternitĂ© d’IsraĂ«l ne se dĂ©mentira jamais.

Le vent tourne, il ramĂšne les bannis des quatre extrĂ©mitĂ©s du globe, il les libĂšre des terreurs d’autrefois. VĂ©ritable rĂ©vĂ©lation spirituelle, le retour nous entraine Ă  la rencontre de notre vie, il nous permet de nous reconstruire et de rebĂątir le terroir ancestral.

Il s’avĂšre ĂȘtre le remĂšde d’une rĂ©mission totale pour ‘l’exilite’ mais non point pour un amour inconditionnel des composantes mosaĂŻques de la nation.

L’épineuse question demeure notre discorde.

La division nous consomme et obstrue le chemin de notre rĂ©demption. Possible rĂ©ponse: il y a deux pans chez l’homme et la mĂ©decine moderne prend en considĂ©ration cette double composante que sont le corps et l’esprit.

La personne possĂšde des ressources profondes tant au niveau de sa santĂ© physiologique qu’au sein de sa vitalitĂ© d’ĂȘtre.

Cet esprit intérieur est si invisible que rares sont les patients à lui accorder un quelconque crédit.

Notre mal-ĂȘtre se rĂ©percute toujours sur notre physique, il infecte en gĂ©nĂ©ral nos aspects les plus vils le cĂŽtĂ© oĂč nous sommes les plus rĂ©ceptifs.

C’est pourtant lĂ  que, bien souvent, notre face cachĂ©e s’éveille en sursaut et nous protĂšge de nous-mĂȘmes, une Ăąme saine, Ă©nergique, pleine de vie et de vigueur nous sauve la mise.

Ce qui est vrai pour l’individu l’est tout autant pour le peuple, seule l’ñme de la Nation d’IsraĂ«l recĂšle force et vĂ©ritĂ©.

Évitons une erreur si commune Ă  chacun, la rĂ©alitĂ© apparente et Ă©loquente n’est en rien le reflet objectif d’une identitĂ©. L’essence d’IsraĂ«l n’a de cesse de promouvoir le devenir du peuple et ce, malgrĂ© ses bas-cĂŽtĂ©s vils et hideux. L’évolution en est un processus inexorable.

La haine toxique des Hamans, toutes gĂ©nĂ©rations confondues, trouve chez IsraĂ«l un terrain propice Ă  la propension de leurs idĂ©aux nĂ©crophiles. Ils perçoivent notre faiblesse, elle est visible et reconnaissable: la peur de nous-mĂȘme, la division des genres, la dispersion des hommes, les querelles intestines etc


Mais c’est prĂ©cisĂ©ment Ă  travers ces tribulations que nous parviendrons Ă  entendre l’appel de cette Ăąme Nationale.

L’exil avait annihilĂ© le grand IdĂ©al National, on avait oubliĂ© sa vitalitĂ©, sa capacitĂ© Ă  redonner vie au vĂ©ritable peuple de l’Éternel.

Cet HĂ©breu cachĂ© de nous, cette grande Ăąme d’une grande Nation, ces hommes, portant Ă  la fois la souffrance et la lumiĂšre du monde, se reconnaissent au sein d’une  communautĂ© d’intĂ©rĂȘts.

«Va et rassemble les Juifs» devient une bĂ©nĂ©diction puisqu’il rĂ©alise le vƓu Divin oĂč IsraĂ«l identifie enfin son frĂšre et sa terre. Ensemble, main dans la main, ils s’engagent sur les chemins sinueux d’une dĂ©livrance porteuse d’espĂ©rance pour toute l’HumanitĂ©.

Par Rony Akrich pour Alyaexpress-News


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