“C’est la force qui a imposé la paix” : Shikli défend l’opération israélienne et ridiculise le Hamas

Alors que certains à gauche dénoncent un “cessez-le-feu prématuré”, le ministre israélien Amichai Shikli a livré une analyse tranchante : selon lui, c’est la puissance militaire d’Israël, et non la diplomatie, qui a contraint le Hamas à capituler sur la question du retour des otages avant tout retrait israélien.

Un message clair adressé à ceux qui, en Israël comme à l’étranger, continuent de croire qu’on peut raisonner une organisation terroriste par des négociations.

Une victoire obtenue par la pression militaire

Dans un texte publié ce vendredi sur ses réseaux officiels, Shikli écrit :

« Le fait que l’État d’Israël ait brisé le Hamas sur le point critique du calendrier — le retour des derniers otages avant tout retrait israélien complet — est un succès dramatique. Cet acquis n’a été obtenu que grâce à la pression militaire massive exercée par Tsahal dans le cadre de l’opération Merkavot Gidon et plus encore Merkavot Gidon II au cœur de Gaza. »

Le ministre rappelle qu’à ce moment, plus de 800 000 Gazaouis avaient fui la ville, terrorisés par la perspective d’un assaut total. « Le Hamas a compris qu’Israël était sérieux et que, s’il ne se pliait pas aux conditions israéliennes, Gaza deviendrait une nouvelle Rafah. »

Cette déclaration fait écho aux informations publiées par Ynet et Kan News : selon les sources militaires, la pression constante de Tsahal sur les quartiers centraux de Gaza a forcé les chefs du Hamas à accepter un texte d’accord bien plus contraignant que toutes les versions précédentes.

La dissuasion, seule langue comprise par le Hamas

En soulignant que la victoire est d’abord militaire, Shikli remet au centre du débat la philosophie sécuritaire israélienne : seule la force crée la réalité.

Il oppose ainsi la stratégie de 2025 à celle de 2011, lorsque l’accord Gilad Shalit avait été négocié sous pression internationale. À l’époque, 1 027 prisonniers palestiniens avaient été libérés contre un seul soldat israélien. Plusieurs d’entre eux avaient ensuite rejoint des groupes terroristes, dont Yahya Sinwar — aujourd’hui chef du Hamas à Gaza.

Cette fois, Israël a imposé ses termes : aucun retrait, aucune concession territoriale, et la fin du mythe de la “victoire morale” du Hamas.

Un haut responsable du ministère de la Défense, cité par Jerusalem Post, affirme :

« Ce n’est pas la diplomatie de Doha ou du Caire qui a changé la donne. C’est l’artillerie, les chars et la détermination de nos soldats à poursuivre jusqu’au bout. Le Hamas a compris que nous n’étions plus dans le langage de 2014. »

Le symbole d’une souveraineté retrouvée

Pour Amichai Shikli, cet accord marque une rupture : Israël n’a pas seulement arraché le retour de ses otages, mais aussi rétabli la dissuasion dans une région qui doutait de sa détermination.

Cette posture séduit une large partie du camp national, qui voyait dans le cessez-le-feu une menace de “reddition politique”. Les propos du ministre ont d’ailleurs été massivement partagés sur Twitter/X, où de nombreux commentateurs soulignent que l’État hébreu a enfin « parlé le seul langage que le terrorisme comprend ».

L’analyste militaire Ronen Bergman (New York Times / Yediot Aharonot) note que ce changement d’approche est « la première victoire israélienne claire depuis le 7 octobre », une victoire « non pas de façade, mais stratégique ».

Un message à l’international : Israël ne négocie pas sous la menace

Le message de Shikli vise aussi les capitales occidentales. Il rappelle que la pression diplomatique américaine pour accélérer la trêve a été intense, notamment après la reconnaissance médiatique du rôle de Donald Trump dans la première phase de l’accord.

Mais pour Jérusalem, la réalité du terrain prime sur les considérations internationales : la trêve n’est pas un cadeau, c’est le fruit d’une supériorité militaire totale.

Le Hamas, épuisé, isolé et affaibli, a accepté ce qu’il refusait depuis des mois : le retour des otages avant tout retrait des troupes israéliennes.

L’armée israélienne, colonne vertébrale du succès

Tsahal, souvent critiquée par les ONG et les chancelleries européennes, sort renforcée de cette séquence. Les brigades Givati, Golani et Parachutistes ont mené une opération d’encerclement de grande envergure, sous le commandement direct du général Itzik Cohen.

Le porte-parole de Tsahal a précisé dans un communiqué officiel que « la pression combinée — terrestre, aérienne et psychologique — a produit un effet sans précédent sur le commandement du Hamas ».

Cette doctrine de “pression maximale”, inspirée du modèle américain contre Daech, pourrait devenir la nouvelle norme israélienne face aux menaces asymétriques.

Une conclusion lourde de signification

En déclarant que « seule la force a permis la paix », Amichai Shikli redonne à Israël sa fierté stratégique. Dans un Moyen-Orient où la faiblesse se paie en vies humaines, le ministre affirme que la retenue morale ne peut jamais remplacer la dissuasion.

L’accord actuel ne symbolise pas la fin d’une guerre, mais le triomphe de la résilience israélienne — celle d’un peuple qui, après le 7 octobre, a juré de ne plus jamais subir.

Le Hamas a signé un cessez-le-feu, mais c’est Israël qui a dicté les termes. Et dans cette phrase se trouve toute la différence entre une trêve et une victoire.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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