La scène politique israélienne est en ébullition ce samedi soir, après l’interview choc de l’ex-Premier ministre Naftali Bennett, dans laquelle il suggère que la ministre de l’Environnement, Idit Silman, aurait fait échouer une opération visant à éliminer le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar. La réponse de Silman ne s’est pas fait attendre, et elle est aussi cinglante que ciselée.
Dans un message largement relayé, Silman fustige l’attitude « arrogante » et « hypocrite » de Bennett, qu’elle accuse de distorsion de la vérité et d’avoir vendu l’État d’Israël aux Frères musulmans durant son mandat.
« Ce n’est pas une coïncidence si Bennett a choisi de s’exprimer cette semaine précisément, à la lecture de la Paracha de Korah », ironise-t-elle, en référence à la révolte biblique contre Moïse. « Aucune once de regret, aucune demande de pardon aux électeurs qu’il a trahis – seulement de l’orgueil aveugle et une jalousie brûlante face aux réussites historiques de Netanyahou. »
« L’homme qui a soumis Israël au Conseil de la Choura »
Silman n’y va pas par quatre chemins. Elle rappelle que c’est Bennett lui-même qui a établi une coalition dépendante de Ra’am, le parti islamiste lié aux Frères musulmans, et que c’est sous sa gouvernance que des milliards ont été versés à des ONG accusées de soutenir indirectement le Hamas.
« Il ose dire qu’il aurait éliminé Sinwar ?! C’est lui qui a soumis l’État d’Israël au diktat de la Choura islamique. C’est lui qui a transféré des sommes astronomiques aux Frères musulmans, lesquelles ont fini entre les mains de structures liées au Hamas. »
Elle rappelle aussi que la coalition de Bennett était si fragile qu’elle a failli s’écrouler à cause… de simples plantations d’arbres dans le Néguev.
Une attaque sur toute la ligne
Mais Silman ne s’arrête pas là. Elle démonte point par point ce qu’elle qualifie de « narration fallacieuse » de Bennett. Elle affirme avoir, à la différence de lui, exprimé ses regrets pour sa participation à ce qu’elle appelle aujourd’hui une « coalition de la supercherie ».
« J’ai présenté mes excuses au public pour la période où j’ai été membre de cette mascarade politique. Lui ? Aucune excuse, aucun aveu de culpabilité, rien que du mépris pour la parole donnée. »
Et d’ajouter :
« Un homme qui ne tient même pas parole envers ses enfants, comment peut-il représenter un peuple ? Quand il n’y a pas de vérité, il n’y a plus de frontières, plus de valeurs, plus de lignes rouges. »
« Une tentative grotesque de récupérer le crédit de l’attaque en Iran »
Silman ridiculise ensuite la tentative de Bennett de s’attribuer les mérites de l’opération israélienne récente contre l’infrastructure nucléaire iranienne.
« Il ose comparer son rôle à celui d’un héros national ? C’est le moustique qui monte sur le dos de l’éléphant et crie “Nous avons gagné !” », raille-t-elle.
« Il n’a même pas su gérer son propre bureau de Premier ministre. Chaque semaine, c’était une nouvelle bagarre ou accusation. »
« C’est un honneur pour moi d’avoir fait tomber sa coalition »
En conclusion, la ministre ne cache pas sa satisfaction d’avoir été l’un des éléments déclencheurs de la chute du gouvernement Bennett-Lapid.
« J’ai eu l’honneur de faire tomber le gouvernement gauchiste-arabe, de sauver Israël d’un abîme politique et sécuritaire. Il était fort dans les sondages, mais au final ? Tout le monde connaît la fin de l’histoire. »
Cette passe d’armes rappelle une fois de plus que les plaies ouvertes de la coalition Bennett-Lapid n’ont toujours pas cicatrisé dans le camp national. Et si les tensions verbales témoignent d’un clivage profond, elles préparent aussi un nouveau round électoral… où l’unité ne sera pas forcément à l’ordre du jour.
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