Par Infos-Israel.News
Dans un moment charnière pour l’avenir du Moyen-Orient, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se rendra la semaine prochaine à la Maison Blanche pour rencontrer le président Donald Trump, dans le cadre d’un sommet diplomatique d’une rare intensité. Le voyage est prévu pour dimanche, avec une rencontre prévue lundi à Washington. L’agenda ? Rien de moins que l’avenir de Gaza, une potentielle cessation des hostilités, et surtout, l’élargissement des Accords d’Abraham, la grande œuvre diplomatique conjointe des deux hommes.
Un partenariat forgé dans l’histoire et dans la guerre
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier dernier, Donald Trump multiplie les signaux de soutien à Israël, et plus encore à Netanyahou. Cette rencontre prévue sera la quatrième visite de Netanyahou aux États-Unis depuis le 7 octobre, et la troisième avec Trump en tant que président. Leur alliance, scellée dès la première administration Trump avec la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, semble aujourd’hui plus stratégique que jamais.

Le Premier ministre israélien ne viendra pas seul : son émissaire spécial, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, est déjà à Washington pour préparer le terrain diplomatique. Il rencontre actuellement de hauts responsables américains afin de faire avancer deux dossiers cruciaux : la consolidation de la victoire à Gaza et l’élargissement des Accords d’Abraham, notamment avec des pays du Golfe encore hésitants.
Accords d’Abraham 2.0 : le rêve de Trump et Netanyahou
Pour les deux dirigeants, la guerre à Gaza pourrait servir de tremplin vers un ordre régional nouveau, débarrassé du Hamas et fondé sur une coopération arabo-israélienne renforcée. Dans les couloirs de la Maison Blanche, certains parlent déjà d’un plan baptisé « Abraham Plus », censé inclure l’Arabie Saoudite, Oman et peut-être même l’Indonésie.
Comme le rappelle l’article Wikipédia sur les Accords d’Abraham, ces accords historiques signés en 2020 entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont posé les bases d’un changement géopolitique majeur dans la région. Trump veut en faire l’un des piliers de son second mandat.
Un échange brûlant : otages contre cessez-le-feu ?
Mais l’autre enjeu du sommet est encore plus urgent : la situation à Gaza. Selon des sources diplomatiques, Trump exercerait une pression directe sur Netanyahou afin qu’il accepte une forme d’accord avec médiation régionale, permettant un cessez-le-feu temporaire contre la libération d’une partie des otages israéliens toujours détenus par le Hamas.
Un haut responsable israélien a déclaré au média saoudien Al-Hadath :
« Ces prochains jours sont décisifs. Trump pousse Netanyahou à prioriser un accord plutôt que la continuation de la guerre. »
« L’administration américaine estime que la fenêtre d’opportunité pour négocier une trêve ne durera pas. »
Cette approche pragmatique n’est pas sans critiques à Jérusalem, où certains ministres de la coalition préfèrent une victoire militaire totale. Mais Netanyahou sait que le soutien de Trump est une carte stratégique capitale, surtout dans un contexte judiciaire compliqué.
Un procès suspendu, un agenda diplomatique accéléré
Ce n’est pas un hasard si, dans un timing politique parfaitement calibré, le tribunal de district de Jérusalem a accepté de reporter le témoignage de Netanyahou dans son procès. Ce report intervient après des briefings confidentiels livrés par le chef du Mossad Dedi Barnea et le chef du renseignement militaire, le général Shlomi Binder, à huis clos.
Le message est limpide : la diplomatie, en ce moment, prime sur la procédure. Et ce n’est pas la première fois que les considérations sécuritaires et stratégiques viennent suspendre l’horloge judiciaire israélienne.
Vers un « deal de l’année » ?
Dans le sillage de cette visite, certains analystes osent déjà parler d’un « Trump Deal » ou d’un « Abraham Deal élargi », qui combinerait :
- Une cessation progressive des hostilités à Gaza
- Un accord sur les otages, avec médiation égyptienne et qatarie
- Un nouveau cercle d’États arabes normalisant avec Israël
- Et peut-être… une reconstruction post-Hamas financée par le Golfe
La Maison Blanche aurait-elle trouvé la formule magique mêlant diplomatie, stratégie et réélection présidentielle ? Si l’histoire nous a appris une chose, c’est que Trump excelle dans les coups d’éclat. Et s’il ramène la paix (même temporaire) à Gaza tout en élargissant les Accords d’Abraham, il pourra revendiquer un des plus grands succès géopolitiques américains de la décennie.
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