Cet agent du Mossad raconte comment il a été forcé d’être exposé

Mishka Ben-David, un ancien haut responsable du Mossad, parle des activités des responsables du Mossad, des prix qu’ils paient et de la façon dont l’usurpation d’identité et le port d’une identité différente peuvent réussir. Pourquoi la relation avec le conjoint(e) est-elle importante, que comprend t’elle du Mossad et que sait-elle des activités de son conjoint ?

Après avoir terminé son doctorat, il a répondu à une petite annonce du Mossad et a servi pendant 12 ans dans ses unités de renseignement, de terrain et de commandement. En 1999, il a été libéré à un rang élevé. Ben-David raconte comment dans une opération d’assassinat de Khaled Mash’al, il a été forcé d’être exposé, alors qu’il était sous une autre identité que la sienne dans un hôtel des Forces armées, il a dû descendre dans le hall et se diriger vers un officier jordanien.

Il raconte également comment il relate les expériences qu’il a vécues, après qu’elles aient bien sûr passé l’approbation de la censure.

Il a écrit par la suite des livres lié au renseignement et à l’armée, sans pour autant en dire trop :

 » James Bond n’existe pas… Paradoxalement, je dirais que ce que fait vraiment le Mossad est beaucoup plus exigeant, beaucoup plus dangereux et beaucoup plus incroyablement créatif que ce que vous lisez. Le fait que vous ne le lisiez pas est un gage de son exécution réussie. Quand j’écris sur le Mossad, c’est parce que c’est là que j’ai travaillé et c’est ce que je sais. Si j’avais été un enseignant ou un cadre de haute technologie, j’aurais plutôt écrit sur ce genre de personnages – mais avec la même intensité et qualité humaine. »

Il n’était pas seulement un agent – il était l’un des principaux commandants de l’unité Cesaria, la branche des opérations spéciales du Mossad.

Dans une autre vie, Mishka Ben David était un gars ordinaire, comme vous et moi. Né en 1952, son histoire est l’histoire d’Israël. Il a combattu dans la guerre de Yom Kippour et la guerre d’usure, il a étudié la littérature à l’Université du Wisconsin – où il a été délégué de la Histadrout sioniste. Il travaillait même à la société Matnas, qui gère des centres culturels locaux dans les villes et villages israéliens. Mais tout cela a changé, lorsqu’il a été recruté au Mossad.

En 1997, Binyamin Netanyahu, alors dans son premier mandat en tant que Premier ministre israélien, a ordonné au Mossad d’éliminer le chef du Hamas, Khaled Mashaal. L’unité du Mossad a choisi d’empoisonner Mashaal dans la capitale jordanienne, Amman.

La substance mortelle a été administrée à l’oreille gauche de Mashaal par deux agents du Mossad, mais les hommes ont été arrêtés de manière inattendue. Alors que le chef du Hamas était sur le point de mourir à l’hôpital, le roi Hussein de Jordanie a furieusement exigé qu’Israël sauve la vie de Mashaal sous peine de graves conséquences, y compris l’exécution de ses agents.

Ben-David se trouvait dans un hôtel d’Amman, tenant le flacon contenant un antidote au poison. « On m’a dit d’apporter l’antidote dans le hall de l’hôtel et de le remettre à un représentant des services de sécurité jordaniens. Je suis descendu et j’ai rencontré le capitaine Firas. Nous n’avons pratiquement pas échangé de mots. Je le lui ai juste donné. » Ben-David a pensé que c’était la bonne décision de remettre l’antidote, plutôt que de sacrifier deux agents. « Chaque échec a un impact. Cela a nui au prestige du Mossad. Pendant plusieurs mois, il y a eu des enquêtes, et c’est difficile d’opérer dans de telles circonstances. » Il défend les assassinats comme un moyen de réduire le nombre ou l’ampleur des attaques. Mais il ajoute : « Les assassinats n’ont pas et ne peuvent pas résoudre le conflit ; cela ne peut se faire que par des négociations et des concessions des deux côtés ».

Ben-David a été recruté au Mossad après avoir répondu à une annonce opaque placée dans un journal israélien. À l’époque, il était au milieu d’un doctorat en littérature hébraïque. « Mais je cherchais quelque chose de plus intrigant et significatif. » À la suite d’une réunion au cours de laquelle ses interlocuteurs n’ont pas révélé leur identité d’agents du Mossad, il a passé un an à subir des entretiens et des tests psychologiques et pratiques. « Tout le temps, vous êtes mis au défi, poussé jusqu’au bout de vos capacités. »

Après 12 ans comme agent, il décide de renouer avec une vie normale, de passer plus de temps avec sa famille et de se remettre à l’écriture. Il n’y a, a-t-il dit, « rien que je regrette » à propos de son service au Mossad. « Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de ce que j’ai fait étaient des choses qui ne soulevaient aucun dilemme moral. Les rares fois où j’ai soulevé des problèmes, nous avons trouvé des solutions. Rien ne trouble ma conscience. »

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Après sa libération, Mishka Ben-David a étudié la philosophie des sciences et l’écriture de scénarios, et a également été directeur du lycée israélien des arts et des sciences ». Depuis son mandat au Mossad, il a écrit neuf autres livres, dont cinq thrillers d’espionnage qui sont devenus des best-sellers. Ses livres « Duet in Beirut » et « Forbidden Love in St. Petersburg » ont été traduits en langues étrangères, remportant un succès sur la scène internationale. Son dernier livre, « The End of the Race » (un roman familial où le protagoniste se retire de l’armée pour démarrer un ranch de chevaux afin de reconquérir son ex-femme) a également récemment remporté le statut de « Livre d’or ».

Ses autres livres sont le roman « Le livre des possibilités limitées », la comédie romantique « Dieu amoureux » et les thrillers d’espionnage « Rencontre à Berlin » et « Dernière visite à Moscou ». Il a également écrit des scénarios basés sur « Encounter in Berlin » et « Duet in Beirut » (lauréat de la Cable Foundation et sponsorisé par l’Israeli Film Fund), ainsi qu’une pièce basée sur « Last Visit to Moscow ». Une série télévisée américaine basée sur « Duet in Beirut » est actuellement en phase d’écriture, avec des négociations en cours pour des productions supplémentaires basées sur ses livres.

Mishka Ben-David donne des conférences sur ses livres, intitulées : « Entre fiction et réalité et entre espionnage et littérature ».

Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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