Charles Aznavour est décédé lundi à son domicile dans le sud de la France à l’occasion de la 95ème année de sa vie, une star de la chanson française vénérée en Israël.
Le prochain concert du chanteur dans le pays, qui n’aura pas lieu, était prévu pour juin 2019. Charles Aznavour aimait visiter Israël et était toujours proche de l’Etat juif et des juifs.
Ses parents ont fui la Turquie pour Paris pendant le génocide arménien. Comme il l’a dit plus tard, les réfugiés arméniens et les juifs vivaient ensemble dans le quartier du Marais : «C’était nos voisins et nos amis». Pendant l’occupation de Paris, la famille Aznavour a sauvé les Juifs et les a hébergés dans leur appartement, risquant leur vie.
Comme Aznavour l’a écrit plus tard dans son livre biographique, ses parents n’ont pas hésité, bien qu’ils aient compris que toute la famille risquait d’être punie. Le premier réfugié dans cet petit appartement de trois pièces était un Juif de Roumanie. Plus tard, l’amie d’Aznavour a demandé à cacher son mari juif, qui s’était échappé du camp de concentration. Plus tard, ils ont abrité un troisième juif.
Charles Aznavour depuis de nombreuses années considéré comme tout à fait normal, le comportement de sa famille naturelle et ne partageait pas ces détails de sa biographie, jusqu’à ce que finalement, en 2016 à son ami, le professeur israélien et spécialiste de l’histoire de la Shoah, Yair Oron. En conséquence, un livre en hébreu « Sauveur, Justes et Combattants » est apparu sur l’histoire de la famille, qui savait bien ce que cela signifiait d’échapper aux pogroms et d’aider d’autres personnes persécutées.
En janvier 2018, Charles Aznavour a reçu à Jérusalem des mains du président israélien Reuven Rivlin, une médaille qui porte le nom de Raoul Valenberg pour le salut des Juifs pendant la Shoah.
Charles Aznavour a vécu longtemps, a réussi à réaliser pleinement son talent et à rester honnête, courageux et décent en toutes circonstances.