Les images atroces venues des États-Unis ont glacé le sang : à Charlotte, un sans-abri a poignardé à mort, sans raison apparente, une jeune réfugiée ukrainienne prénommée Irina, assise face à lui dans un train. Le meurtre, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, a provoqué une onde de choc internationale. À juste titre : face à une barbarie aussi gratuite, on ne peut rester indifférent.
Mais une question s’impose : pourquoi le monde ne réagit-il pas avec la même intensité aux massacres du 7 octobre 2023 ? Ce jour-là, les terroristes du Hamas ont assassiné plus de 1 160 Israéliens, parmi lesquels de nombreuses jeunes femmes massacrées, violées, torturées, mutilées — parfois filmées par les meurtriers eux-mêmes. Ces vidéos, innombrables, sont encore accessibles. Elles prouvent, dans leur cruauté insoutenable, que le mal à l’état pur a frappé Israël.
Irina, jeune réfugiée ukrainienne, n’a rien fait à personne. Mais les jeunes Israéliennes du 7 octobre non plus. Elles dansaient dans un festival de musique, elles dormaient dans leurs maisons du kibboutz, elles étaient mères, filles ou étudiantes. Innocentes, sans arme, sans menace. La seule différence : l’opinion mondiale a choisi d’oublier leur humanité.
Lorsque les images de Charlotte circulent, chancelleries et médias crient au scandale, évoquent un « crime abominable » et réclament justice. Mais quand les vidéos de Nir Oz, de Be’eri ou de Reïm montraient des jeunes Israéliennes enlevées, violées, exécutées, la compassion s’évaporait au profit de justifications politiques ou de silences complices. Pourquoi ? Parce qu’elles étaient israéliennes, et donc, dans une certaine narration internationale, considérées comme moins dignes de pitié.
Ce deux poids, deux mesures est une gifle morale. Il révèle l’hypocrisie d’un Occident prompt à pleurer une victime ukrainienne — ce qui est légitime et juste — mais qui détourne les yeux face à des crimes autrement plus massifs et documentés, commis par le Hamas. Comme si la barbarie devenait « relative » dès lors qu’elle touche Israël.
Les défenseurs des droits humains qui brandissent la cause palestinienne comme un étendard devraient s’interroger : quel message envoient-ils lorsqu’ils ignorent les souffrances de femmes israéliennes torturées et violées à mort ? En choisissant l’oubli sélectif, ils ne défendent pas les droits universels : ils cautionnent la hiérarchisation des victimes.
Charlotte nous choque, et c’est bien. Mais l’humanité véritable consiste à s’indigner partout, pour toutes les Irina — qu’elles soient ukrainiennes dans un train de Caroline du Nord, ou israéliennes massacrées dans le désert du Néguev. Tant que le monde refusera de voir cette évidence, il prouvera qu’il a trahi ses propres valeurs.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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