Le chef d’état-major des FDI Gadi Eizenkot a informé lundi les membres du cabinet de sécurité politique sur la situation en Syrie : le danger que représente la présence iranienne dans la guerre civile en Syrie et la signification de l’accord signé au début du mois entre les Etats-Unis, La Russie et la Jordanie, a rapporté la chaîne de télévision israélienne Channel 1.
L’establishment de la défense affirme que l’éloignement des forces pro-iraniennes de la frontière israélienne (aussi courte que 3 miles) dans l’accord n’a pas autant d’importance que les implications régionales de l’accord, surtout le niveau d’implication américaine au Moyen-Orient. Si l’administration Trump suit la voie d’Obama et laisse l’avenir de la Syrie entre les mains de la Russie, des problèmes s’ensuivront.
C’est pourquoi Israël poursuivra ses efforts frénétiques dans un avenir proche, pour présenter à la Maison Blanche son inquiétude sur les plans de Téhéran sous la protection de la Russie. A cette fin, le chef des renseignements de l’armée, le général de division Herzi Halevi, est parti ce week-end à Washington, suivi par le chef du Conseil de sécurité nationale, Meir Ben-Shabbat, qui rencontrera son homologue, le général Herbert McMaster.
Pourtant, Jérusalem estime que les super-puissances ne seront pas celles qui enlèveront les Iraniens de la Syrie, et qu’Israël peut être obligé d’agir pour se protéger des successeurs de Hitler.
Dans ce contexte, il convient de noter que, malgré la déclaration globale d’Eizenkot, la distance est importante. Dans une réalité où l’Iran aura essentiellement les mains libres en Syrie par un président ambitieux comme Poutine et un président Trump désintéressé, le maintien des milices chiites aussi loin que possible de la frontière apparaît comme la politique pragmatique clé d’Israël.
Le 15 novembre, le ministre de la Défense Avigdor Liberman a déclaré après deux jours de visite à la frontière nord : « Nous ne permettrons pas la consolidation iranienne en Syrie et nous ne permettrons pas que toute la Syrie devienne un avant-poste contre l’Etat d’Israël « .
Deux vœux, dont seul le dernier semble réalisable à ce moment. Selon les médias israéliens, l’establishment de la défense estime maintenant qu’un compromis entre ennemis est nécessaire en ce qui concerne la présence iranienne en Syrie, puisque la présence de la République islamique ne peut pas être empêchée complètement et partout. Ainsi, comme le dit Liberman, ce qui a commencé avec les déclarations israéliennes sur la nécessité d’effacer de toute la Syrie, la présence de l’Iran et du Hezbollah se dirige vers une politique de sécurité qui n’autorise la présence iranienne que dans des régions spécifiquement définies de la Syrie.
Israël entre dans une nouvelle et effrayante phase de son histoire de survie contre ses ennemis régionaux, avec un ennemi beaucoup plus compétent à quelques dizaines de kilomètres – les Russes promettant que c’est seulement une chose temporaire mais refusent de dire jusqu’à quand, et les États-Unis offrant des notions brumeuses sur la présence de l’Iran étant important pour freiner l’effusion de sang en Syrie.
Le fait est que la Russie ne prévoit pas de quitter la Syrie de sitôt. Lors de la réunion de Poutine à Sotchi sur la mer Noire il y a une semaine, les présidents turc et iranien ont transmis ce message, auquel Washington ne peut ou ne veut pas répondre efficacement.
En effet, l’hégémonie russe et iranienne en Syrie est devenue si certaine, que le président Assad s’est senti suffisamment en sécurité dans son contrôle renouvelé sur son pays qu’il a dû quitter sur un court trajet à Moscou pour remercier personnellement son bienfaiteur.
Voici une note curieuse : dans le remaniement régional actuel, l’allié le plus important d’Israël dans le conflit syrien est ISIS, qui parvient toujours à saigner les gardiens de la révolution iraniens et du Hezbollah, même si les avions russes déciment des villes entières.
Sans votre Roi legitime, Iran,ne respectera jamais un Israel san Rass.
Jamais !!!!!!