C’est un appel d’un chef religieux pakistanais sans précédent à la normalisation avec Israël : le chef religieux du Jama’i World Islam Party (JUI-F) aujourd’hui et l’ancien président du Conseil de l’idéologie pakistanaise, Maulana Muhammad Khan Sharani, ont annoncé hier soir (samedi) lors d’une conférence sur 21h00, heure du Pakistan, qu’il soutient la normalisation avec Israël, selon la documentation d’un discours publié par le chercheur anglo-pakistanais Nur Dahari.
On lui a demandé « Quelle est votre position sur la reconnaissance pakistanaise d’Israël ? » Et le chef religieux a répondu : « C’est une question internationale et je soutiens la reconnaissance de l’Etat d’Israël ». Sharani a ajouté que « les érudits musulmans devraient lire le Coran dans lequel Muhammad dit à Moshe » Nous avons donné des terres en votre nom ou nous avons donné des terres à votre peuple « . Autrement dit, ils devraient lire et comprendre ce que dit le Coran. Sharani a noté que « le Coran et l’histoire nous prouvent que la terre d’Israël appartient uniquement aux Juifs. Le roi David a construit la maison de Dieu à Jérusalem pour les Israéliens et non pour les Palestiniens. »
Ces remarques sont intervenues moins d’une semaine après qu’Israël Hayom a révélé qu’une délégation d’un grand pays musulman d’Asie avec lequel Israël n’a aucun lien s’était rendue à Tel Aviv. Dans le contexte de la publicité, le Pakistan tente de se débarrasser de tout contact avec Israël. Le conseiller du Premier ministre pakistanais Imran Khan pour l’harmonie religieuse et moyen-orientale, Tahir Ashrafi, a répondu à une publication dans Israel Hayom, disant que « ce sont des rumeurs visant à semer le chaos qui nuiront à l’image du Pakistan dans le monde musulman ».
Au-delà de cela, le Premier ministre pakistanais a lui-même nié les informations, ajoutant que « je ne suis sous aucune pression pour normaliser nos relations avec Israël ». Une affirmation très déroutante après avoir déjà admis que des pressions avaient été exercées sur Islamabad pour qu’il fasse le pas historique.