La députée Jida Rinawi-Zuabi a déclaré à Ulpan Shishi à quelles conditions elle était revenue dans la coalition et ce qui était exactement contenu dans la liste des « demandes » (Rinawi-Zuabi les appelle des « demandes »), que le Premier ministre par intérim Yair Lapid a qualifiées de « fou. »
Le point sur lequel Lapid a Ă©tĂ© choquĂ© par cette demande nâĂ©tait pas du tout « le droit au retour de deux millions de rĂ©fugiĂ©s arabes », mais les droits de centaines dâArabes de retour en Israel er vivant actuellement au Liban .
En 1948, environ un millier de familles maronites vivaient Ă Biram. Ils nâont pas participĂ© Ă la guerre contre IsraĂ«l et nâallaient fuir nulle part. Les Forces de dĂ©fense israĂ©liennes leur ont demandĂ© de quitter leurs maisons « pendant une semaine » et ne les ont pas laissĂ©s rentrer. La moitiĂ© de la population est allĂ©e au Liban. Les habitants de Biram et du village voisin dâIkrit, oĂč vivaient les Arabes de confession grĂ©co-catholique, restĂ©s en IsraĂ«l, ont remportĂ© un procĂšs contre lâĂtat devant la Haute Cour. Câest la seule fois dans lâhistoire quâun tribunal israĂ©lien a reconnu le droit des rĂ©fugiĂ©s arabes de 1948 Ă rentrer chez eux.
Le verdict a Ă©tĂ© rendu le matin et le soir mĂȘme, des avions de Tsahal ont rasĂ© les deux villages. Avant cela, , les militaires ont « exĂ©cuté » lâordonnance du tribunal, leur remettant les clĂ©s de leurs maisons â puis, « dâautre part », ont remis les ordres dâexpulsion.
Cela fait partie de lâhistoire que les Arabes palestiniens appellent « Nakba », la tragĂ©die nationale de leur peuple. 70 ans ont passĂ©, mais les enfants et petits-enfants des exilĂ©s Biram et Ikrit connaissent cette histoire comme si elle leur Ă©tait arrivĂ©e personnellement hier. Les ruines des maisons ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©es Ă Biram et les parents montrent Ă leurs enfants «leurs» ruines â elles sont situĂ©es sur le territoire du parc national de Baram. A Ikrit tout est rasĂ©, il ne reste rien des maisons.
Les exilĂ©s de Biram et dâIkrit cĂ©lĂšbrent encore tous les mariages de leurs enfants et petits-enfants dans les ruines de leurs villages et enterrent tous leurs morts dans les anciens cimetiĂšres villageois. LâĂtat nâinterfĂšre pas avec cela â le « droit au retour » est reconnu pour les morts.
Ces nĂ©gociations avec les descendants des exilĂ©s dâIkrit et de Biram, avec lesquelles Lapid a « piquĂ© » Netanyahu, ont Ă©tĂ© entamĂ©es dans les annĂ©es 90 par le gouvernement dâYitzhak Rabin. Le gouvernement de Netanyahu a hĂ©ritĂ© de la commission créée par Rabin et a enterrĂ© les pourparlers de reconstruction. LâarriĂšre-arriĂšre-arriĂšre-petit-fils du constructeur de lâĂ©glise chrĂ©tienne dâIkrit, Naif Khuri, attend toujours « quâun jour dâautres personnes viendront, des personnes normales, avec qui vous pourrez reparler »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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