Le président chypriote Nikos Christodoulides a lâché une déclaration sans détour lors d’un podcast britannique : “Israël est notre allié le plus proche dans la région. Mais si l’Iran obtient des capacités nucléaires, mon pays est aussi en danger. Nous sommes à 30 minutes d’Israël.” Une phrase lourde de sens, qui rappelle que la menace iranienne dépasse de loin Tel-Aviv et Jérusalem : elle plane sur tout le bassin méditerranéen.
Cette sortie intervient dans un contexte où les tensions entre Israël et Téhéran s’intensifient. Tandis que le régime iranien poursuit son programme nucléaire, Chypre, membre de l’Union européenne et voisin immédiat du Moyen-Orient, comprend qu’elle pourrait être prise dans le feu croisé. “Le droit international, a dénoncé Christodoulides, est appliqué en fonction de la puissance des États qui le manipulent.” Autrement dit, lorsque l’Iran menace l’équilibre régional, les belles paroles des chancelleries occidentales ne suffisent pas à rassurer Nicosie.
En évoquant ses rencontres récentes avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas, le président chypriote a réaffirmé son attachement au dialogue régional, mais il a surtout souligné une donnée géostratégique : Chypre dépend directement de la sécurité d’Israël. L’ombre iranienne au-dessus de Tel-Aviv signifie aussi une ombre au-dessus de Nicosie.
Le chef d’État chypriote a également taclé l’hypocrisie occidentale : “À chaque fois que nous voulons vendre des armes, nous connaissons bien ces pays, mais nous sommes les premiers à les critiquer ensuite. Pourquoi n’avons-nous pas la même sévérité face à ce que la Turquie fait à Chypre ?” Ce rappel met en lumière une vérité souvent occultée : alors que l’Union européenne sermonne Israël au nom du droit international, elle reste bien silencieuse sur l’occupation turque d’une partie de Chypre depuis 1974.
Christodoulides a poussé la comparaison plus loin en rapportant une conversation entre un ministre scandinave et son homologue jordanien : “Le Scandinave lui a parlé de droits LGBT et de droits des femmes. La réponse fut claire : ta voisine est le Danemark, la mienne est l’Iran.” Une punchline cruelle qui illustre à merveille le décalage entre les préoccupations moralisatrices de l’Europe du Nord et la réalité existentielle du Moyen-Orient.
L’avertissement chypriote doit être entendu comme une confirmation de la centralité d’Israël pour la sécurité régionale. Si l’État hébreu tombait sous la menace d’un Iran nucléaire, ce sont non seulement ses propres citoyens qui seraient menacés, mais également les voisins européens immédiats. Chypre ne fait que dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas à Athènes, Rome ou Paris : sans Israël fort, la Méditerranée devient vulnérable.
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