À Bordeaux, des « étudiants » ont pénétré à l’intérieur d’un cimetière et profané un grand nombre de tombes. L’un d’entre eux s’est retrouvé coincé sous une pierre tombale.

Les étudiants auraient été sous l’emprise de l’alcool et de la bêtise. À Bordeaux ce vendredi, un homme de 19 ans a été arrêté par la police dans le cimetière juif portugais de la ville. Ce sont les riverains qui ont appelé les gardiens de la paix, inquiets d’entendre des cris provenant du cimetière voisin, vers 7 heures du matin. Les fonction-naires de police ont découvert cet étudiant immobilisé sous une pierre tombale, légèrement blessé, la jambe écrasée sous le poids de la dalle.

Le jeune homme et ses camarades, semble-t-il tous étudiants à Bordeaux, ont passé la nuit à profaner et détruire des tombes dans le cimetière juif. Selon les premières constations les dégâts seraient importants, treize sépultures ont été visées. Toutefois, rien n’indique qu’il pourrait s’agir d’un acte à caractère antisémite précise Sud-Ouest, qui rapporte l’information. Placé en garde à vue après un examen par les pompiers, l’étudiant avait 1,55g d’alcool par litre de sang. Une enquête est en cours pour identifier les autres « étudiants » responsables des dégradations commises dans le cimetière.

« A première vue, cela n’avait rien à voir avec l’antisémitisme », a déclaré un responsable de la police. Le rapport ne cite pas le policier comme proposant une autre explication au vandalisme.

Le cimetière, qui abrite de nombreuses pierres tombales disposées horizonta-lement dans le style sépharade ainsi que celles dressées à un angle de 90 degrés, remonte au XVIIIe siècle. À cette époque, les Juifs portugais de la ville comptaient quelques 327 familles. Le premier est arrivé au 16ème siècle, quand ils ont fui la campagne de persécution menée par l’Inquisition et dirigée par l’Église au Portugal et en Espagne.

En France, ces dernières années, des organisations de la communauté juive ont protesté contre le traitement par la police de plusieurs crimes commis contre des juifs et des institutions juives, considérés comme des affaires ordinaires de violence ou de vandalisme. Les manifestations portaient sur des cas où des preuves suggéraient une intention raciste.