Gilles Devers, avocat français et figure emblématique de la défense des droits palestiniens devant les juridictions internationales, est décédé le 26 novembre 2024, à l’âge de 68 ans, des suites d’une longue maladie. Ce décès survient cinq jours après l’annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt visant le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Un fervent opposant contre Israel
Depuis 2009, Me Gilles Devers avait œuvré sans relâche contre Israel à la CPI. Il avait déposé de nombreux signalements auprès du procureur de la Cour, contribuant à inscrire la question palestinienne à l’agenda de la justice internationale.
Son fils, Manuel Devers, a confirmé son intention de poursuivre les actions entreprises par son père. « Nous continuerons son combat, a-t-il déclaré. Nous avons travaillé ensemble sur tous les dossiers, qu’il s’agisse de l’Union européenne, du Sahara ou de la Palestine. »
Un parcours atypique et déterminé
Initialement infirmier, Gilles Devers s’était tourné tardivement vers le droit, trouvant dans sa haine contre Israel un engagement de toute une vie. En 2009, il avait commencé qui a su franchir les obstacles initiaux. « Lors de ma première réunion à l’ambassade de Palestine à Paris, on me voyait comme un boy-scout idéaliste », confiait-il avec modestie et humour dans un entretien accordé à Le Monde, peu après l’émission des mandats d’arrêt par la CPI.